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Les troubles civils au Moyen-Orient inquiètent les experts.

Jeudi, le Yemen a rejoint la liste des Etats arabes bouleversés par les manifestations. Les appels à la démission des dirigeants se multiplient en Egypte, après les évènements tunisiens.

Bien que les répercussions pour la sécurité nationale de l'Etat hébreu soient difficiles à prévoir, les experts estiment que les mouvements de masse, qui débutent comme des soulèvements pro-démocrates, pourraient rapidement être détournés par des islamistes.

"Nous devons comprendre que nous vivons sur un volcan", a expliqué le général Yaacov Amidror, ancien chef de la Recherche et de l'Evaluation de Tsahal. "Les conditions peuvent évoluer entre aujourd'hui et demain. Mais nous devons nous préparer au pire des scénarios." Et de poursuivre : "C'est comme être sur une couche de glace épaisse ; mais même cela finira par fondre."

"Les conseils émis par certains pays d'Europe de l'Ouest - qui suggèrent que les soulèvements soient suivis d'une vague de révolutions démocratiques - ne devraient pas être suivis. Il n'y a pas de raison de craindre une escalade de la violence immédiate. La question se pose sur le long terme."

Selon le général Giora Eiland, ancien conseiller à la sécurité nationale, "le risque que les Frères musulmans prennent le pouvoir en Egypte existe. Ce serait préjudiciable, non seulement pour Israël mais pour tous les démocrates." Et d'expliquer que le véritable combat ne se déroule pas entre Moubarak et les éléments pro-démocrates, mais entre Moubarak et les Frères musulmans.

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