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Les évènements dans le monde de la « haute politique » au cours des dernières semaines ont été très révélateurs, et divertissants. Le « lien spécial » É.-U.-Israël s'est apparemment, dégradé pour un moment.

Au début de cette année, le ministre israélien de la Défense Moshe Ya'alon a accusé John Kerry d'être obsédé et messianique dans sa poursuite d'un processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Quelques mois plus tard, Kerry avertissait Israël qu'il était en danger de devenir un état d'apartheid. Israël est, bien sûr, déjà un état d'apartheid généralisé avec la belliciste fille des terroristes israéliens et maintenant, ministre de la Justice israélienne, Tzipi Livni, se plaignant des bus séparés pour les Palestiniens.

Il y a deux semaines, l'administration Obama a averti qu'Israël risquait d'aliéner ses plus « proches alliés », et la semaine dernière, Ya'alon a été rembarré de manière indélicate par les officiels supérieurs de l'administration durant une visite à Washington. Ensuite, il y a plusieurs jours de cela, le journaliste étasunien-israélien et ancien gardien de prison israélien, Jeffrey Goldberg, a publié un article dans The Atlantic qui citait un officiel anonyme d'Obama décrivant Netanyahou comme un « dégonflé » pour ce qui est du « processus de paix » Israël-Palestine moribond et la « menace nucléaire » prétendue de l'Iran.

Problème au paradis des psychos
« Le truc concernant Bibi est qu'il est un dégonflé, » a dit un officiel cité par Goldberg. « Le bon point au sujet de Netanyahou est qu'il est effrayé de lancer des guerres. Le mauvais point à son propos est qu'il ne fera rien pour aboutir à un arrangement avec les Palestiniens ou avec les états arabes sunnites. »
The Atlantic Magazine a été auparavant dévoilé comme étant une cible des tentatives israéliennes pour promouvoir les objectifs de politique étrangère israélienne dans les médias É.-U. et interrompre les propositions de paix É.-U. dans le conflit Israël-Palestine, ce qui nous fait nous demander si ces fuites de Goldberg n'étaient pas une partie du plan pour endommager la réputation de Netanyahou, mais plutôt pour glaner de la sympathie pour les « promoteurs d'Israël » au Congrès et au Sénat É.-U., et de ce fait, entraver les moindres efforts de l'administration Obama à presser Israël d'arrêter la construction de colonies sur le territoire palestinien et de torturer et tuer des Palestiniens. Par la voie de la duperie est, après tout, la devise du Mossad israélien.

Netanyahou a répondu en disant qu'il était « attaqué pour la défense d'Israël », mais qu'il « chérissait » la relation d'Israël avec les É.-U., et ajoutant une référence indirecte à l'assassinat de JFK :
« Lorsqu'il y a des pressions sur Israël à concéder sa sécurité, la chose la plus simple à faire est de céder. Vous recevez une salve d'applaudissements, des cérémonies sur un tertre herbeux, et ensuite viennent les missiles et les tunnels. »
Le terme « tertre herbeux » n'a qu'une seule connotation aux É.-U., et Netanyahou sait certainement cela. L'idée qu'il se référait aux Accords d'Oslo de 1993 qui vit Arafat et Rabin se serrer la main sur la pelouse de la Maison-Blanche est une extension puisque c'était la pelouse de la Maison-Blanche, non pas un « tertre herbeux ». Est-ce que la référence était alors une menace dissimulée à l'administration Obama, que l'assassinat d'un président É.-U. qui se brouille avec Israël est une option pour le Mossad israélien ?

Étant donné l'ampleur à laquelle les agences de lobby israélien et de renseignement israélien ont infiltré plusieurs segments de la vie étasunienne, incluant la politique et l'armée, l'idée n'est certainement pas invraisemblable. Mais dans l'éventualité qu'un tel plan d'action extrême était sur la table, il est improbable que Netanyahou, qui est plus ou moins un simple fonctionnaire, soit inclus dans ce plan. En tant que tel, nous pouvons probablement classer le commentaire du « tertre herbeux » de Netanyahou comme une menace vaine de quelqu'un qui, comme la grande majorité des Étasuniens, comprend que JFK a été assassiné par son « propre peuple » et non Lee Harvey Oswald.

Le commentaire de Netanyahou fut suivi quelques jours plus tard par un dessin humoristique provocateur dans le journal quotidien israélien Haaretz qui dépeignait Netanyahou pilotant un avion dans un gratte-ciel avec un drapeau des É.-U. à son sommet.

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Le caricaturiste, Amos Biderman, a expliqué son intention sur Twitter, écrivant :
« Le message est que Bibi détruit avec arrogance et sans justification les liens d'Israël avec les É.-U., et nous mène à un désastre à l'échelle du 11 septembre. »
Alors que les préoccupations de Biderman sont plutôt hystériques, le dessin humoristique a fourni momentanément du blé à moudre aux moulins des enquêteurs du 11 septembre, dont beaucoup d'entre eux montrent la preuve d'une implication israélienne dans (ou la prescience des) les attaques du 11 septembre.

Roi des Juifs

Intervenant dans la polémique, le ministre de l'Économie d'extrême droite d'Israël, Naftali Bennett, a appelé Washington à renoncer aux commentaires de « dégonflé » et a involontairement révélé la véritable source du conflit israélo-palestinien :
« Si ce qui a été écrit [dans The Atlantic] est vrai, alors il semble que l'administration actuelle planifie d'envoyer Israël sous un bus. »

« Le Premier ministre n'est pas une personne lambda, mais le dirigeant de l'état juif et de tout le monde juif. De telles graves insultes envers le Premier ministre d'Israël sont offensantes pour des millions de citoyens israéliens, et les Juifs tout autour du monde. »
Le commentaire de Benett dévoile ce que l'élite juive croit, et ont cru depuis longtemps : que l'État d'Israël n'est pas réellement un état « démocratique » mais, d'abord et avant tout, un état juif, et pas simplement « un état juif pour un peuple juif » mais un état juif pour tous les peuples juifs, où qu'ils puissent être. Pour comprendre l'incongruité d'un tel concept, imaginez si le Premier ministre britannique James Cameron, ou un quelconque Premier ministre britannique était considéré être le dirigeant des blancs, protestants, du peuple anglais et uniquement ces peuples, où qu'ils puissent être. Et certaines personnes se demandent encore quelle est la source du problème israélo-palestinien.

Le règne des psychopathes dans une époque de crise

Il y a une dernière histoire aux informations d'aujourd'hui qui relie tout ce qui précède. L'anglo-saxon Independent a rapporté que, en 1982, le gouvernement britannique a effectué des exercices pour tester comment le pays réagirait après que des bombes nucléaires de 300 mégatonnes aient été larguées dans un laps de temps de 16 heures. Les exercices ont statué que le maintien de la loi et de l'ordre deviendrait de plus en plus difficile à mesure que la police serait occupée à aider les victimes des retombées des radiations. Les « acteurs » dans le jeu de guerre auraient été des fonctionnaires, des policiers, des pompiers et des membres de l'armée. Les fichiers dévoilés par les Archives nationales révèlent qu'un officier scientifique du Bureau de l'intérieur, Jane Hogg, a suggéré que la police devrait recruter des psychopathes pour aider à restaurer l'ordre.
« Il est généralement admis qu'environ un pour cent de la population sont des psychopathes. Ce sont les personnes que l'on pourrait s'attendre à ne montrer aucun effet psychologique dans les communautés qui ont souffert des pertes les plus sévères. » Ms Hogg a suggéré que les psychopathes seraient « très bons dans les crises » car « ils n'ont aucun sentiment pour les autres, ni de code moral, et ont tendance à être très intelligents et logiques ».
Ce qui est le plus intéressant à ce propos est que, déjà en 1982, au moins certains éléments à l'intérieur du gouvernement britannique avaient une compréhension assez bonne du profil psychologique du psychopathe et comprenaient leur « utilité » pour maintenir « la loi et l'ordre » en période de crise ou menace nationale. Les bombes n'arrivèrent jamais bien sûr, et, nous présumons, aucun psychopathe n'a jamais été incorporé consciemment dans les structures de gestion nationales.

Néanmoins, aujourd'hui nous vivons sous une menace omniprésente de « terrorisme global », et y sommes constamment remémorés par nos politiciens qui semblent n'avoir « aucun sentiment pour les autres, ni de code moral » et qui n'ont démontré « aucun effet psychologique dans les communautés qui ont souffert les pertes les plus sévères » (comme l'Iraq et la Syrie par exemple). Peut-être que ce qui s'est produit était que, lorsque les communistes ne furent pas capables de fournir la menace nécessaire au règne des psychopathes, les psychopathes ont décidé de créer la menace eux-mêmes, de ce fait, offrant le climat parfait pour la perpétuation de leur règne.