NEW YORK - Les banques de Wall Street et leurs dirigeants ont été prévenus par des responsables américains qu'ils pourraient être visés par des attentats d'Al-Qaïda, rapportait mardi la chaîne de télévision américaine NBC.

Un responsable américain a confirmé à l'AFP qu'il existait des menaces. Celles-ci sont connues par "des écrits d'Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (AQPA) et des tentatives d'attentats", a-t-il assuré. "Nous maintenons notre vigilance et envoyons des alertes sur ces intentions violentes", a ajouté ce responsable.

Interrogé par l'AFP, le FBI s'est refusé à tout commentaire.

Selon NBC, des responsables du renseignement américain ont exprimé leur préoccupation quant à la possibilité que des agents d'Al-Qaïda basés au Yémen puissent essayer d'envoyer des colis piégés, avec des bombes ou des substances chimiques, aux personnels de ces entreprises.

La chaîne américaine ajoute qu'il n'y a "aucune indication faisant état d'un assassinat ciblé" contre un patron de Wall Street mais que des responsables américains s'inquiètent du fait que les noms de dirigeants financiers aient été discutés par Al-Qaïda.

Les établissements qui pourraient être visés, dont Goldman Sachs, Citibank, JP Morgan Chase, Barclays, ont été alertés par une unité anti-terroriste du FBI, selon NBC.

La police a exhorté les banques à élever le niveau de sécurité de leurs infrastructures de traitement du courrier, en particulier depuis l'envoi depuis le Yémen de colis piégés dans des avions cargos à destination des Etats-Unis, en octobre dernier.

Depuis les attentats du 11-Septembre, la Bourse de New York ou encore le gratte-ciel Citicorp Center ont fait l'objet de complots terroristes.

Les inquiétudes des spécialistes en terrorisme américains ont notamment pour origine la cyber-revue "Inspire", publiée par Al-Qaïda dans la Péninsule arabique pour encourager les musulmans anglophones à rejoindre le mouvement jihadiste international.

Les menaces présentes dans cette publication doivent être prises au sérieux, a estimé Peter King, un parlementaire américain républicain dont la sécurité a été renforcée après que son nom soit apparu dans "Inspire".

"La publication d'un nom est toujours une source d'inquiétude. Parce qu'il est possible qu'il s'agisse d'un signal envoyé à des agents pour passer à l'acte", a ajouté M. King, président de la commission à la Sécurité intérieure de la Chambre des représentants.