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Alors que la nuit est tombée, les affrontements se poursuivent sans relâche depuis des heures, entre des éléments pro-Moubarak et les jeunes de la révolte égyptienne réunis sur la Place Tahrir, épicentre de la contestation depuis neuf jours, l'armée est intervenue en milieu d'après-midi avec des tirs de semonce pour tenter de mettre fin aux accrochages entre manifestants.

Selon des témoins qui ont contacté la chaîne qatarie al-Jazira, « les bandits que le président Moubarak a lâché contre les manifestants ont été achetés par des sommes d'argent , des membres des forces de sécurité se sont déguisés en soldats de l'armée égyptienne » selon leurs termes.

Plusieurs centaines de partisans du président, des policiers en civil, selon des manifestants, portant des bâtons couteaux, sont entrés en début d'après-midi sur Tahrir pour agresser des milliers de manifestants anti-Moubarak qui avaient passé une nouvelle nuit pour réclamer le départ du président.

Peu après, des éléments pro-Moubarak à cheval et chameaux se sont infiltrés sur la place Tahrir pour frapper les manifestants. Aussitôt après ces agressions, les manifestants en colère ont de nouveau crié en appelant au départ de Moubarak, l'accusant de collaboration avec « Israël ».

Il est à noter que le mouvement de contestation maintient toujours son appel à des manifestations massives vendredi malgré l'appel de l'armée aux manifestants de rentrer chez eux.