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Dîner le 30 octobre 2014. De gauche à droite : le Général (à la retraite) Ricardo Bermudez (directeur du CEFAA), Michel Scheller (président du 3AF).
L'Association aéronautique et astronautique de France (3AF) a signé un accord avec le comité du Chili pour les études des phénomènes aériens anormaux (CEFAA) pour coopérer dans l'étude des OVNIs. La 3AF a publié un article sur leur site internet à la fin du mois dernier expliquant leur relation nouvellement créée avec le CEFAA.

La 3AF est une organisation importante en France, et dans l'industrie aéronautique d'Europe en général. Equivalente à l'American Institute of Aeronautics and Astronautics aux É.-U., c'est une société pour ceux participant à, ou intéressés par, l'industrie aérospatiale.

Étonnamment, la 3AF a aussi un grand intérêt dans l'investigation sur les OVNIs. Bien que, il ne serait pas trop surprenant à ceux qui savent que le gouvernement français est l'un des rares qui ont une organisation officielle qui enquête sur les OVNIs. Elle est dénommée Groupe d'étude et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEIPAN), et fait partie du Centre national d'études spatiales (CNES) de la France, leur version de la NASA.

Le CEFAA, qui est également une organisation de recherche OVNI officielle approuvée du gouvernement, diffère du GEIPAN en ce qu'elle fait partie du Directorate General of Civil Aviation (Direction générale de l'aviation civile - NDT) du Chili, l'équivalent de la FAA aux É.-U.

La 3AF a aussi une commission d'étude OVNI appelée 3AF/SIGMA. Cette commission assiste le GEIPAN dans l'analyse scientifique des rapports OVNI, et ils aideront à présent le CEFAA d'une manière similaire. L'article de la 3AF explique que le CEFAA a déterminé que le phénomène OVNI est réel, et qu'il pourrait poser un risque à l'aviation. Maintenant, ils souhaitent examiner plus avant « leurs causes et leurs effets ».

Plus tôt cette année, le CEFAA a tenu une rencontre avec des officiels militaires et d'autres experts pour déterminer si les OVNIs posaient une menace. Bien qu'ils décidèrent qu'ils ne semblent pas poser une menace directe, ni ne semblent prévoir de faire du mal, ils déterminèrent qu'il pourrait y avoir des risques posés par des OVNIs susceptible de distraire les pilotes.


Commentaire : Eh bien, c'est une conclusion édulcorée, étant donné ce qu'une étude plus exhaustive du phénomène suggère. Mais nous supposons que ce soit le maximum qu'aucun corps officiel ne puisse admettre.


Par le passé, la 3AF est également arrivé à la conclusion que le phénomène OVNI est réel. En mai 2010, la commission 3AF/SIGMA a publié un rapport de progression. Dedans, ils acquiescent les conclusions du rapport (COMETA) du Committee for In-Depth Studies (Comité pour les études en profondeur - NDT) de 1999. COMETA était un groupe de militaires et officiers hauts placés du renseignement français à la retraite qui conduisait une étude indépendante, déterminant que les OVNIs étaient réels et possiblement d'origine extraterrestre.

Dans leur rapport en mai 2010, la 3AF/SIGMA écrivait : « Plusieurs documents et matériaux examinés par les auteurs de ce rapport confirment cela. Nous avons par conséquent retenu que, parmi d'autres mais uniquement en tant qu'hypothèse de travail, la possibilité que la plupart des engins observés peuvent avoir une origine non terrestre. »

En février 2013, à cette époque, le président de la commission 3AF/SIGMA, Alain Boudier, a partagé leurs conclusions aux Etats-Unis au International UFO Congress (Congrès international OVNI - NDT).

Un autre aspect de l'accord entre la 3AF et le CEFAA était l'échange international d'information. La 3AF a écrit : « le CEFAA a aussi pressé la France et la 3AF/SIGMA en particulier, à jouer un rôle dans la simplification de l'échange international des données et l'expertise sur les [OVNIs]. »

Le Général Ricardo Bermudez, directeur du CEFAA, a souvent souligné que les enquêtes OVNI devraient être un effort international. En février 2012, il a dit à la foule au International UFO Congress qu'il sentait qu'il devrait y avoir une agence implantée aux Nations unies qui dirige les enquêtes OVNI et partage l'information à travers le monde.

Le CEFAA a travaillé dur pour construire des relations avec d'autres organisations gouvernementales officielles de recherche OVNI, telles que celles en Argentine, au Pérou, et en Uruguay. Ils ont également établi des relations avec d'éminentes organisations non gouvernementales de recherche OVNI. Aux É.-U., ils travaillent étroitement avec le National Aviation Reporting Center on Anomalous Phenomena (Centre de recensement de l'aviation nationale sur les phénomènes anormaux - NDT) (NARCAP), qui collecte et analyse des rapports de pilotes.

Selon Leslie Kean, auteur du best-seller du New York Times, UFOs: Generals, Pilots, and Government Officials Go on the Record (OVNIs : Généraux, pilotes, et officiels du gouvernement parlent sur le dossier (ouvrage non traduit en français) - NDT), qui travaille également étroitement avec le CEFAA, une coopération internationale, telle le récent accord entre le CEFAA et la 3AF, attire aussi l'attention du gouvernement des É.-U.

Kean a dit à Billy Cox du Herald Tribune, « je sais par expérience personnelle que la relation des autres gouvernements à ce sujet est importante pour les membres du gouvernement des É.-U., en termes de considération d'une nouvelle implication officielle avec ce sujet. »

Kean poursuivait :
« Le fait que les deux agences majeures dans le monde - une de l'Europe et l'autre de l'Amérique du Sud - unissent leurs forces est extrêmement significatif, et avec espoir, ce pas en avant aidera à encourager notre gouvernement à prendre le sujet au sérieux et se joindre à l'effort international grandissant. »

« Le rôle des É.-U. est important, car une fois les É.-U. à bord - même en désignant simplement un rapporteur pour évaluer la validité de l'implication des É.-U. - beaucoup d'autres pays se joindront. Même une fissure dans cette porte fermée maintenant serait suffisante pour changer radicalement le tableau. Si nous pouvons simplement assigner un délégué du gouvernement pour évaluer la question - est-ce que les OVNIs sont dignes d'une enquête ? - alors nous avons fait un pas de géant en avant. »

Commentaire : À part que la conclusion est plus probablement jouée d'avance. Les OVNIs sont une menace à la sécurité nationale. Par conséquent, aucune information ne peut être divulguée à leur propos. Les OVNIs le méritent-ils ? Oui, dans le langage officiel : non.


Le travail du CEFAA a engrangé beaucoup d'attention médiatique cet été, lorsque Kean a écrit un essai dans un blog pour le Huffington Post sur une enquête OVNI que le CEFAA ne pouvaitt pas expliquer. Plus tard cet été, leurs conclusions au regard de la menace que les OVNIs posent reçut également l'attention des média aux É.-U.

Peut-être que cette attention, conjointement à leurs efforts à former des relations avec des organisations crédibles de recherche OVNI à travers le monde, influencera d'autres gouvernements à suivre leur exemple.

Cela fait plus de 50 ans depuis que le gouvernement des É.-U. a eu une organisation officielle de recherche OVNI, et le R.-U a récemment fermé les siennes. C'est peut-être un secteur où le gouvernement des É.-U. serait heureux de rester sur la ligne de touche - ou derrière des portes fermées - pour encore quelques années.