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L'intolérance au glucose, l'une des principales manifestations du diabète, est induite par les agents sucrants de synthèse comme l'aspartame, le sucralose ou la saccharine. Ce qui veut dire que des centaines de millions de personnes se sont prises à leur propre piège. Pour combattre l'obésité qui résulte notamment d'un abus de sucre et qui favorise l'apparition de diabète de type 2, l'usage d'agents sucrants de synthèse aggrave la situation déjà critique des personnes en surpoids ou obèses. On croyait que les agents sucrants artificiels perturbaient la perception par le cerveau de la présence de sucre en agissant négativement sur le fonctionnement tant du pancréas que du foie. Or il n'en est rien, ce n'est pas du tout ainsi que les évènements se déroulent. Les agents sucrants de synthèse non caloriques perturbent profondément la flore intestinale et la situation est tout aussi critique chez l'homme que chez la souris, animal ayant été utilisé dans cette étude réalisée au Weizmann Institute of Science à Rehovot en Israël ( doi:10.1038/nature13793 ).


Commentaire : Si les édulcorants ne perturbe pas « la perception par le cerveau de la présence de sucre en agissant négativement sur le fonctionnement tant du pancréas que du foie », cela ne veut pas dire qu'ils n'occasionnent pas de dégâts, chimiques ou autres, toujours dans notre cerveau...


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Il est apparu clairement que l'usage d'agents sucrants artificiels modifiait profondément certaines activités enzymatiques toutes impliquées dans le métabolisme des sucres et que ces modifications reflétaient une modification de la flore intestinale avec comme conséquence la production d'acides indésirables dans les selles. Parallèlement l'intolérance au glucose se développait au cours de cette modification de la flore bactérienne intestinale. Une preuve de la relation de cause à effet a été apportée en inoculant cette flore prélevée dans l'intestin de ces souris dont le régime alimentaire comportait de la saccharine à des souris stériles, ces dernières développaient rapidement une intolérance au glucose.

Pire encore, si on inoculait à ces mêmes souris stériles, ne possédant donc pas de flore intestinale, un échantillon de bactéries provenant de sujets humains utilisant des agents sucrants non caloriques, à nouveau ces souris développaient une intolérance au glucose. Il est donc clair que l'usage inconsidéré d'agents sucrants « zéro calories » est dommageable pour la santé et en particulier pour la bonne régulation du métabolisme du sucre. La modification du microbiome intestinal n'a pas que des conséquences néfastes sur ce métabolisme des sucres car ces bactéries sont également impliquées dans la bonne gestion des acides gras. Or l'ingestion de ces agents sucrants modifie tout aussi dramatiquement le métabolisme de certains dérivés d'acides gras notamment les sphingolipides et les lipopolysaccharides qui sont maintenant connus pour être directement associés à l'apparition du surpoids et de l'obésité.

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On se trouve donc devant une situation assez surréaliste : les agents sucrants artificiels - sucralose, saccharine ou aspartame - ont été introduits sur le marché pour combattre l'obésité en réduisant l'apport calorique et afin de normaliser la glycémie sanguine. Parallèlement l'introduction par les industriels de l'agro-alimentaire des graisses partiellement hydrogénées et du sirop de maïs enrichi en fructose a contribué à perturber l'ensemble du métabolisme tant des sucres que des corps gras.

L'« épidémie » d'obésité et de diabète de type 2 associé coïncident exactement avec l'augmentation des tonnages d'agents sucrants artificiels et ce n'est pas une relation due au hasard ! Cette étude prouve indiscutablement que la relation de cause à effet est indirectement la conséquence d'une modification de notre flore intestinale. Quand on perturbe la nature avec des produits artificiels les conséquences peuvent être catastrophiques. En conclusion il apparaît opportun d'interdire tout simplement et dans l'urgence ces agents sucrants. En ce qui concerne les stéviosides (voir la structure ci-dessous) utilisés depuis des années au Japon, le pays du monde où l'obésité est une rareté sociétale, ces composés sont naturels et leur structure complexe pourrait expliquer à elle seule qu'ils ne perturbent pas la flore intestinale, jusqu'à plus ample information...