À Hong Kong, 16 000 tonnes de détritus sont jetées chaque jour dans les rues par des passants qui pensent naïvement qu'ils resteront anonymes. Pour la Journée de la Terre, des organisations ont récupéré l'ADN des pollueurs pour afficher leurs portraits-robots dans les rues. Pourquoi ? Culpabiliser les pollueurs.
Les organisations Hong-Kong Clean Up, Ecozine, The Nature Conservancy et l'agence de communication Ogilvy & Mather ont lancé une campagne, The Face of Litter, pour sensibiliser les passants à la pollution. Dans les zones les plus polluées de la ville, les déchets, comme des mégots, des chewing-gums ou des papiers, sont récupérés par des équipes envoyées sur place.
Ces déchets sont envoyés à des centres d'analyses. Les traces d'ADN laissées sur le détritus par le pollueur sont ensuite analysées. La mémoire génétique, le type de déchet et les données géographiques et sociologiques du lieu où il gisait sont pris en compte pour établir un profil. Les portraits-robots réalisés à partir de ces données sont ensuite affichés par les organisations sur des panneaux publicitaires, sur les réseaux sociaux ou dans les journaux locaux. Cette initiative permettrait dans l'idéal de « faire peur » aux pollueurs, en les humiliant publiquement, afin qu'ils soient plus éco-responsables.
Lisa Christensen, fondatrice de Hong Kong Cleanup, déclare : « Nous souffrons d'une mentalité « ramasse à ma place », et nous devons en changer » .
Commentaire : Alors oui, on pourrait se dire alors qu'il s'agit, à première vue, d'une bonne chose : qui pourrait souhaiter vivre dans environnement pollué ?
Pourtant, les moyens employés sont tout bonnement détestables et la logique du propos bien hypocrite. Pourquoi se servir d'un tel levier psychologique,celui de la culpabilité, qui ne génère que mal-être et ressentiment ? Comment croire que celui qui ne jette pas « correctement » modifiera son comportement, non pour avoir pris conscience de son geste, mais bien plutôt pour éviter l'humiliation publique ? Pourquoi ne pas remonter la chaine des responsabilités ?
Pour tous ces industriels pollueurs tout aussi coupables de générer quantité de désirs artificiels et inutiles, et ces politiciens malades, qui ne se soucient pas des besoins réels des populations qui composent leur société. Surveillance et répression, que l'on tenterait en plus de nous faire accepter comme étant les conséquences normales et naturelles de la vie en communauté ? Le centre de rééducation sera t-il bientôt au bout du chemin pour celui qui jette ce qu'il ne faut pas dans la mauvaise poubelle, qui fume dans la rue ou qui n'arrive pas à perdre de poids pour cause de malbouffe ? Cela semble en prendre le chemin.
Commentaire : Alors oui, on pourrait se dire alors qu'il s'agit, à première vue, d'une bonne chose : qui pourrait souhaiter vivre dans environnement pollué ?
Pourtant, les moyens employés sont tout bonnement détestables et la logique du propos bien hypocrite. Pourquoi se servir d'un tel levier psychologique,celui de la culpabilité, qui ne génère que mal-être et ressentiment ? Comment croire que celui qui ne jette pas « correctement » modifiera son comportement, non pour avoir pris conscience de son geste, mais bien plutôt pour éviter l'humiliation publique ? Pourquoi ne pas remonter la chaine des responsabilités ?
Pour tous ces industriels pollueurs tout aussi coupables de générer quantité de désirs artificiels et inutiles, et ces politiciens malades, qui ne se soucient pas des besoins réels des populations qui composent leur société. Surveillance et répression, que l'on tenterait en plus de nous faire accepter comme étant les conséquences normales et naturelles de la vie en communauté ? Le centre de rééducation sera t-il bientôt au bout du chemin pour celui qui jette ce qu'il ne faut pas dans la mauvaise poubelle, qui fume dans la rue ou qui n'arrive pas à perdre de poids pour cause de malbouffe ? Cela semble en prendre le chemin.