L'opération "Protégeons nos enfants" du département américain de la sécurité intérieure (Department of Homeland security, DHS), lancée cette semaine pour lutter contre les sites pédopornographiques, a mal tourné : les autorités ont bloqué "par erreur" 84 000 sites Internet qui ne contenaient pas de contenus illégaux.

Le DHS ne prévoyait pourtant d'agir que contre dix sites, pour lesquels ils avaient un mandat de saisie. L'Icann, l'organisme qui gère les noms de domaine, étant sous juridiction américaine, les services de police américaine peuvent demander directement la saisie du nom de domaine ; dans les autres pays, les services de police doivent se retourner contre les hébergeurs des sites.

Mais une erreur en cours de procédure a conduit les autorités à saisir le domaine de FreeDNS, un service de serveur de noms de domaine, un service qui permet de faire la correspondance entre l'adresse Web d'un site et son adresse Internet Protocol. Résultat : 84 000 sites dépendant de ce fournisseurs sont devenus immédiatement inaccessibles.

Dans un communiqué, FreeDNS affirme qu'aucun des sites utilisant son service de DNS ne publiait de contenus pédopornographiques. Le service a été remis en fonction, mais il faudra environ trois jours pour que le fonctionnement normal soit totalement rétabli.