Image
© AFP PHOTO / JIJI PRESSVue aérienne du volcan Sakurajima en mai 2015
Le niveau d'alerte du volcan Sakurajima a été relevé samedi 15 août, quelques jours après la relance d'un réacteur situé à proximité. L'état d'alerte risque d'être maintenu.

Le volcan Sakurajima, dans le sud du Japon, est entré en activité samedi 15 août, suscitant une forte inquiétude. Quatre jours plus tôt, à 50 kilomètres de ce volcan actif, le réacteur numéro 1 de la centrale de Sendai était relancé - soit le premier redémarrage depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima.

L'Agence de météorologie japonaise a relevé le niveau d'alerte au niveau 4 sur une échelle allant de 1 à 5, après avoir enregistré environ 1 023 petits séismes volcaniques en une seule journée. Elle considère que la probabilité d'une éruption est "très forte". Sur son site, la chaîne TBS rapporte que " 77 personnes résidant au pied du volcan ont dû être évacuées, et il se peut que d'autres soient appelées à quitter leur domicile".

Aucune incidence

Selon le Tokyo Shimbun, "il est probable que ce niveau d'alerte soit maintenu pour un moment". Pourtant, le gouvernement conservateur ainsi que Kyushu Electric Power (Kepco), la compagnie d'électricité gestionnaire de la centrale, assurent qu'"il n'y a absolument aucun risque pour le réacteur numéro 1, qui vient d'être redémarré", relate le site de la chaîne NHK. "L'activité volcanique n'aura aucune incidence sur la relance du réacteur numéro 2 de la même centrale, prévue pour septembre. La centrale Sendai est parfaitement conforme aux normes établies après l'accident de Fukushima", assurent les autorités.

Ces derniers jours, plusieurs rassemblements ont été organisés pour protester contre la relance du réacteur de Sendai. Mais les opposants peinent à faire entendre leur voix.

Le Sakurajima, qui culmine à 1 117 mètres, est l'un des volcans les plus actifs du Japon, et l'un des rares au monde avec lesquels l'homme cohabite : plus de 4 000 personnes vivent à ses pieds. D'une manière générale, les volcans de l'archipel sont devenus plus actifs depuis le grand séisme et le tsunami qui ont dévasté l'est du pays en mars 2011.