Malgré la crise économique, les ventes d'armes mondiales ont progressé de 8 % en 2009 par rapport à l'année précédente.

L'Institut de recherche international sur la paix de Stockholm (SIPRI) a comptabilisé les chiffres d'affaires des 100 plus importants fabricants d'armes du monde. En 2009, leurs ventes ont atteint 401 milliards de dollars, soit le nombre le plus élevé depuis 2002, l'année lors de laquelle le SIPRI a commencé ses recherches sur le sujet.

De 2002 à 2009, les ventes mondiales d'armes ont bondi de 59 %.

« Nous ne pensions pas que l'industrie de l'armement subirait immédiatement l'impact de la crise financière », précise la spécialiste des ventes d'armes pour le SIPRI, Susan Jackson. Elle invoque de longs délais de livraison et les contrats de long terme. « Les plus grands groupes ne subiront pas nécessairement de conséquences l'année prochaine ni celle d'après », a-t-elle ajouté.

Les données compilées par le SIPRI révèlent que l'entreprise américaine Lockheed Martin a retrouvé sa première place en matière de ventes mondiales d'armes, délogeant la britannique BAE Systems, qui se retrouve en deuxième place, devant Boeing, Northrop Grumman et General Dynamics.

Les données compilées par le SIPRI révèlent que l'entreprise américaine Lockheed Martin a retrouvé sa première place en matière de ventes mondiales d'armes, délogeant la britannique BAE Systems, qui se retrouve en deuxième place, devant Boeing, Northrop Grumman et General Dynamics.

Un salon de l'armement à Abou Dhabi

Depuis dimanche, Abou Dhabi accueille le 10e salon Idex, qui est consacré aux équipements de défense. L'événement, qui se tient tous les deux ans, est le plus important dans la région.

Les entreprises occidentales se pressent à ce salon pour tenter de profiter du marché en croissance au Moyen-Orient au moment où la région est aux prises avec des tensions sociales et que les budgets de défense aux États-Unis et en Europe sont menacés.

« La réalité d'après-crise, c'est qu'aujourd'hui c'est clairement au Moyen-Orient que se trouve la plus forte croissance », avance Hervé Guillou, président-directeur général de Cassidian Systems, une filiale du groupe européen d'aéronautique et de défense EADS.

Cette année, les pays du Conseil de coopération du Golfe, qui regroupe l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, Oman, le Qatar, le Koweït et la Jordanie, devraient consacrer 68 milliards de dollars à la défense, selon le cabinet d'étude Frost & Sullivan. Leurs dépenses en équipements militaires pourraient atteindre près de 80 milliards en 2005.

« Indéniablement, dans le Golfe il y a des budgets très importants, que l'on n'a pas en Europe », indique Christian Mons, président du Groupement des industries françaises de défense terrestre. Toutefois, les négociations entre les fabricants et leurs clients de la région, réputés exigeants, sont souvent longues et difficiles.

Le salon sur les équipements de défense d'Abou Dhabi se tient jusqu'à jeudi.