L'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) vient juste d'annoncer que la viande rouge « est probablement cancérigène pour les êtres humains ».
Ouaip - au même titre que le glyphosate, les cigarettes, l'alcool et l'amiante.
Cette annonce est grotesquement malavisée et fondée sur les deux formes de science les moins fiables que nous possédions :
1) les études observationnelles basées sur...
2) des questionnaires alimentaires
(Au fait, qu'avez-VOUS mangé au déjeuner jeudi de la semaine dernière/du mois dernier ?)
Tout est entièrement fondé sur le concept de « culpabilité par faible association », et toute personne rationnelle sait que corrélation n'est PAS causalité.
Pouah - Nous voilà de retour au Moyen-Age de la nutrition...
L'OMS semble citer principalement des preuves issues de recherches fondées sur des études observationnelles et des questionnaires alimentaires publiées dans les Archives of Internal Medicine en 2012, qui incluaient une analyse de « deux études de cohorte prospectives »[1] Comportant les mêmes défauts que la « méta-analyse »[2] mal conçue et pauvre au point d'en devenir embarrassante du Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer 2011 - également entièrement basée sur des études observationnelles et des questionnaires - AUCUNE distinction n'a été faite entre viande issue d'élevages intensifs et viande de pâturage à 100 % (une distinction potentiellement énorme), et aucun réel effort n'a été fait pour distinguer l'effet de la viande rouge de tout ce que les gens pouvaient manger d'autres. Qu'ont-ils inclus sous la catégorie « viande rouge » ? Les hamburgers McDonald, la pizza, les hot-dog, les tacos, la bolognaise, le lard bourré de nitrates, et la viande d'élevage intensif (nourrie aux OGM et dieu sait quoi d'autre). Bien qu'ils aient courtoisement concédé que la viande rouge ne soit « que très légèrement moins dangereuse que la viande en conserve ». Et la consommation de viande rouge n'a en aucun cas été séparée de quoi que ce soit d'autre qui était ingéré ou infligé à la santé (consommation d'alcool, de sucre, de céréales, etc., ou autres facteurs liés au mode de vie). Et puisque 97 % de la production de viande provient d'élevages intensifs commerciaux, la viande de pâturage n'a probablement même pas dû peser dans ces résultats.
Il est également suspect que l'étude des Archives of Internal Medicine ait utilisé ce qu'on appelle le risque relatif pour présenter ses résultats. Le « risque relatif » est fréquemment employé pour faire paraître les choses bien pires qu'elles ne le sont - plutôt que ce qu'on appelle le risque absolu, qui dit vraiment ce qu'il en est (mais peut faire paraître vos résultats moins spectaculaires, et donc ennuyeux et sans importance).
Il est significatif que le cancer ait été invariablement signalé comme extrêmement rare, voire inexistant, dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs mangeurs de viande rouge.[3],[4] Qu'est-ce qui caractérise en particulier la différence entre les régimes alimentaires des chasseurs-cueilleurs même du néolithique et l'alimentation occidentale moderne et qui nous cause désormais autant d'ennuis ? Les données sur 229 sociétés de chasseurs-cueilleurs incluses dans le Revised Ethnographic Atlas indiquent que les régimes des chasseurs-cueilleurs diffèrent du régime occidental typique essentiellement sur deux aspects : premièrement, une forte dépendance aux aliments d'origine animale (45-65 % d'énergie, ou E %), et deuxièmement, la consommation d'aliments d'origine végétale à faible index glycémique [IG] tels que les légumes fibreux, certains fruits, fruits à coque et graines[5]. Mais il nous faut aussi prendre en compte la qualité des aliments qui étaient à leur disposition et le profil nutriments/acides gras très, très différent entre la viande d'élevage intensif et le gibier/viande 100 % de pâturage. La viande d'animaux nourris aux grains contient essentiellement des oméga 6 potentiellement inflammatoires (tout en étant presque dénuée d'oméga 3 sains), alors que la viande d'animaux 100 % nourris à l'herbe jusqu'au bout (et le gibier) apporte un pourcentage élevé d'acides gras oméga 3 (EPA/DHA) fortement anti-inflammatoires. En outre, les oméga 3 ont montré certains bénéfices anti-cancer significatifs.[6],[7],[8]
La qualité compte BEAUCOUP et nous devons commencer à prendre cela au sérieux. Extrêmement au sérieux.
Malgré la déclaration de l'OMS, d'autres recherches n'ont montré aucun lien significatif entre alimentation plus riche en graisse animale et risque de cancer accru.[9], [10] En ce qui concerne le cancer du côlon à lui seul, il existe bien plus d'études (mieux conçues) qui ne trouvent qu'une faible, voire aucune, corrélation entre viande rouge et cancer que l'inverse, et montrent même en fait un risque plus faible ! [11], [12], [13], [14], [15], [16], [17], [18], [19], [20], [21], [22], [23], [24], [25]
En ce qui concerne le régime paléo - ou du moins la forme de régime paléo que je recommande personnellement et celle adoptée par The Paleo Way - la consommation de viande totale est fondée sur deux recommandations très distinctes :
► La viande rouge ne devrait provenir que d'animaux de pâturage à 100 % et jusqu'au bout. AUCUNE viande issue de l'élevage intensif ou transformée !Les protéines en excès, de n'importe quelle source, sont potentiellement mauvaises en vertu de 1) leur activation des voies prolifératives de mTOR 2) leur augmentation de l'IGF-1 qui augmente la prolifération cellulaire non spécifique 3) la présence en excès de glutamine et 4) les protéines excédentaires par rapport à nos besoins (jusqu'à 40 % environ) sont directement converties en sucre et utilisées de la même façon - et le SUCRE (pas la viande rouge) est le carburant métabolique essentiel n°1 du cancer.
► Je recommande une consommation strictement modérée de viande/protéines - pas plus d'environ 1 g par kg de masse corporelle idéale (c'est-à-dire approximativement le poids des tissus maigres d'une personne).
En ce qui concerne les bénéfices de la viande exclusivement de pâturage (par rapport à l'élevage intensif), une forme particulière de graisse qu'on trouve uniquement chez les animaux nourris rien qu'à l'herbe a été récemment encensée pour ses propriétés anti-cancérigènes.[26], [27], [28], [29], [30] En réalité, l'ALC (acide linoléique conjugué) pourrait être l'une des substances les plus largement bénéfiques et puissamment anti-cancérigènes de notre alimentation. De manière unique, il est quelque peu capable (en très petites quantités) de bloquer les trois stades du cancer : 1) initiation, 2) croissance/promotion, et 3) métastase. La plupart des « nutriments anti-cancer » sont généralement utiles dans un seul de ces domaines. À date, on a trouvé des effets bénéfiques de l'ALC naturel provenant de graisse animale pour le cancer du sein, de la prostate, du côlon et de la peau. Dans les études animales, rien qu'un demi pour cent d'ALC dans l'alimentation des animaux expérimentaux a diminué la charge tumorale de 50 %.[31] Comme si ce n'était pas suffisamment enthousiasmant, il existe des preuves plus directes que l'ALC pourrait réduire le risque de cancer chez les êtres humains. Dans une étude finnoise, les femmes qui possédaient les taux les plus élevés d'ALC dans leur alimentation avaient un risque de cancer du sein 60 % plus faible que celles qui avaient les taux les plus bas. Passer de la viande d'animaux nourris aux céréales à de la viande d'animaux nourris exclusivement à l'herbe place littéralement les femmes dans cette catégorie du risque le plus faible !
De plus, des chercheurs français ont mesuré les taux d'ALC dans le tissu mammaire de 360 femmes et trouvé que les femmes avec le plus d'ALC avaient le risque le plus faible de développer un cancer. En fait, les femmes ayant le plus d'ALC avait un risque moindre époustouflant de 74 % par rapport aux femmes ayant le moins d'ALC.[32] Dans encore une autre étude, des cellules cancéreuses mammaires humaines ont été incubées dans de la matière grasse de lait riche en ALC ou dans une forme isolée d'ALC sans aucune matière grasse de lait. La matière grasse de lait riche en ALC a diminué la croissance cancéreuse de 90 % mais l'ALC isolée de 60 % seulement. Quand les cellules cancéreuses ont été incubées dans des acides gras oméga 6, de l'acide linoléique, que l'on trouve le plus abondamment dans les céréales et les animaux nourris aux céréales, la croissance des cellules cancéreuses a augmenté de 25 % ![33] D'autres femmes ayant le plus d'ALC dans leur alimentation ont également présenté dans l'ensemble une réduction de 60 % d'incidence de cancer du sein.[34]
D'autres études ont en outre montré des bénéfices préventifs sur le cancer du sein et même le cancer du côlon.[35],[36],[37],[38] Pour poursuivre sur le sujet, l'ALC exerce en plus de puissants effets anti-inflammatoires.[39] La stabilité inhérente de l'ALC semble aussi se conserver même quand la viande est cuite.[40], [41] Une étude indique la chose suivante : « Sur le grand nombre de substances naturelles dont l'activité anti-cancérigène a été démontrée dans des modèles expérimentaux, toutes sauf une poignée d'entre elles sont d'origine végétale. L'acide linoléique conjugué est unique car il est présent dans les aliments d'origine animale et son efficacité anti-cancérigène s'exprime à des concentrations proches des niveaux de consommation humaine. »[42] L'ALC est aussi très abondant dans le gibier. Ceci implique que l'ALC naturellement présent dans la graisse animale a toujours joué un rôle important dans notre alimentation et pourrait même peut-être être un facteur contribuant à l'incidence quasi nulle des cancers dans les populations de chasseurs-cueilleurs.[43] Pour tous les Australiens ici-bas, une étude a signalé des taux inhabituellement élevés d'ALC dans (tenez-vous bien) la viande de kangourou ![44]
SEUL l'ALC de la graisse de gibier ou d'animaux entièrement de pâturage comporte les bénéfices anti-cancérigènes réels que vous désirez.[45] Même si de l'ALC synthétique est vendu en gélules dans les magasins diététiques, il n'a pas la forme bénéfique que l'on trouve exclusivement dans les viandes de pâturage et pourrait même avoir des effets potentiellement indésirables. Mais je m'égare...
Selon une recherche collaborative entre l'Université Clemson et l'USDA en 2009, outre l'ALC anti-cancérigène, la viande d'animaux entièrement nourris à l'herbe contient les bénéfices supplémentaires potentiellement anti-cancérigènes suivants[46] :
► teneur plus élevée en bêta-carotène
► teneur plus élevée en vitamine E (alpha-tocophérol)
► teneur plus élevée en vitamines B : thiamine (B1), riboflavine (B2) et B12
► teneur plus élevée en minéraux : calcium, magnésium et potassium
► teneur plus élevée en acides gras oméga 3 au total [47], [48], [49]
► meilleur ratio entre acides gras oméga 6 (inflammatoires) et oméga 3 (anti-inflammatoires) (1,65 vs 4,84)
► teneur plus élevée en acide trans-vaccénique (qui peut être transformé en ALC)
De même, les agneaux/moutons nourris exclusivement au pâturage, comparés à ceux nourris aux céréales, contiennent deux fois plus de lutéine (très proche du bêta-carotène mais assimilée plus facilement) qui a montré de possibles bénéfices préventifs à la fois pour le cancer du côlon et le cancer du sein (tout en réduisant en plus le risque de dégénérescence maculaire).[50]
Donc... en résumé, cette déclaration de l'OMS ne changera pas les recommandations que j'ai toujours faites. De la viande 100 % de pâturage (pas seulement de la viande rouge, d'ailleurs) consommée en quantité modérée accompagnée de végétaux fibreux bio de qualité ont fait et continueront à faire partie de mes recommandations fondamentales pour une santé optimale.
~ Nora Gedgaudas, CNS, CNT, BCHN
« La viande rouge n'est PAS mauvaise pour vous. Mais la viande bleue-verte, ÇA c'est mauvais pour vous ! » — Tommy Smothers
Commentaire : Croire les mensonges des autorités est bien plus néfaste pour vous que la viande rouge, ou le tabac d'ailleurs. Mais si vous ne voulez pas prendre le risque, vous pouvez toujours adopter le régime étasunien standard composé de blé, de sucre, d'huiles végétales artificielles et de médicaments prescrits et revenir nous en parler dans 10 ans, si vous êtes toujours en vie.
Notes :
[1] Pan A, Sun Q, Bernstein A, et al. "Red Meat Consumption and Mortality: Results from two prospective cohort studies." Arch Intern Med. 2012;172(7):555-563. doi:10.1001
[2] http://www.wcrf.org/sites/default/files/Colorectal-Cancer-2011-Report.pdf
[3] Brown GM, Cronk LB, Boag TJ:"The occurrence of cancer in an Eskimo." Cancer.1952,5:142-143.
[4] Levine I: "Cancer among the American Indians and its bearing upon the ethnologicaI distribution of the disease." J Cancer Res Clin Oncol 1910, 9:422-435
[5] Cordain L, Miller JB, Eaton SB, Mann N: "Macronutrient estimations in hunter-gatherer diets." Am J Clin Nutr 2000,72:1589-1592
[6] Rose, DP, Connolly JM, et al. "Influence of Diets Containing Eicosapentaenoic or Docasahexaenoic Acid on Growth and Metastasis of Breast Cancer Cells in Nude Mice." Journal of the National Cancer Institute 1995. 87(8): 587-92.
[7] Tisdale, MJ. "Wasting in cancer." J Nutr 1999. 129(1S Suppl): 243S-246S.
[8] Tashiro T, Yamamori H, et al. "n-3 versus n-6 polyunsaturated fatty acids in critical illness." Nutrition 1998. 14(6): 551-3
[9] Enig, M.G., R.J. Munn, and M. Keeney, "Dietary fat and cancer trends - a critique". Fed Proc. 37:2215, (1978).
[10] Enstrom, J.E. "Colorectal Cancer and Consumption of Beef and Fat." Br. J Cancer, 32:432, (1975).
[11] Thun MJ, Calle EE, Nambodiri MM, et al. Risk factors for fatal colon cancer in a large prospective study. J Natl Cancer Inst 1992;84:1491 - 500.
[12] Hirayama T. "Lifestyle and mortality: a large-scale census-based study in Japan." Basel, Switzerland: Karger, 1990.
[13] Heilbrun LK, Normura A, Hankin JH, Stemmerman GN. "Diet and colorectal cancer with special reference to fiber intake." Int J Cancer 1989;44:1 - 9.
[14] Goldbohm RA, van den Brandt PA, van't Veer P, et al. "A prospective cohort study on the relation between meat consumption and the risk of colon cancer." Cancer Res 1994;54:718 - 23.
[15] Knekt P, Steineck G, Järvinen R, Hakulinen T, Aromaa A. "Intake of fried meat and risk of cancer: a follow-up study in Finland." Int J Cancer 1994;59:756 - 60.
[16] Gaard M, Tretli S, Loken EB. "Dietary factors and risk of colon cancer: a prospective study of 50,535 young Norwegian men and women." Eur J Cancer Prev 1996;5:445 - 54.
[17] Hsing AW, McLaughlin JK, Chow WH, et al "Risk factors for colorectal cancer in a prospective study among US white men." Int J Cancer." 1998;77:549 - 54.
[18] Jansen MCJF, Bueno-de-Mesquita HB, Buzina R, et al "Dietary fiber and plant foods in relation to colorectal cancer mortality: the Seven Countries Study." Int J Cancer 1999;81:174 - 9.
[19] Flood A, Velie EM, Sinha R, et al. "Meat, fat and their subtypes as risk factors for colorectal cancer in a prospective cohort of women." Am J Epidemiol 2003;158:59 - 68.
[20] Kojima M, Wakai K, Tamakoshi K, et al. "Diet and colorectal cancer mortality: results from the Japan Collaborative Cohort Study." Nutr Cancer 2004;50:23 - 32.
[21] Chao A, Thun MJ, Connell CJ, et al. "Meat consumption and risk of colorectal cancer." JAMA 2005;293:172 - 82.
[22] Sato Y, Nakaya N, Kuriyama S, Nishino Y, Tsubono Y, Tsuji I. "Meat consumption and risk of colorectal cancer in Japan: the Miyagi Cohort Study." Eur J Cancer Prev 2006;15:211 - 8.
[23] Key TJ, Fraser GE, Thorogood M, et al. "Mortality in vegetarians and non-vegetarians: a collaborative analysis of 8300 deaths among 76,000 men and women in five prospective studies." Public Health Nutr 1998;1:33 - 41.
[24] Phillips RL, Snowdon DA. "Dietary relationships with fatal colorectal cancer among Seventh-Day Adventists." J Natl Cancer Inst 1985;74:307 - 17.
[25] Wei EK, Giovanucci E, Wu K, et al. "Comparison of risk factors for colon and rectal cancer."Int J Cancer 2004;108:433 - 42.
[26] Dhiman, T. R., G. R. Anand, et al. (1999). "Conjugated linoleic acid content of milk from cows fed different diets." J Dairy Sci 82(10): 2146-56.
[27] Pariza MW, Hargraves WA. "A beef-derived mutagenesis modulator inhibits initiation of mouse epidermal tumors by 7,12-dimethylbenz[a]anthracene." Carcinogenesis 1985;6:591 - 3.
[28] Ip, C., J. A. Scimeca, et al. (1994). "Conjugated linoleic acid. A powerful anticarcinogen from animal fat sources." Cancer 74(3 Suppl): 1050-4.
[29] Białek A, Tokarz A. "[Conjugated linoleic acid as a potential protective factor in prevention of breast cancer]." Postepy Hig Med Dosw (Online). 2013 Jan 11;67:6-14.
[30] Heinze VM, Actis AB. "Dietary conjugated linoleic acid and long-chain n-3 fatty acids in mammary and prostate cancer protection: a review."Int J Food Sci Nutr. 2012 Feb;63(1):66-78. doi: 10.3109/09637486.2011.598849. Epub 2011 Jul 15.
[31] Daley CA, Abbott A, Doyle P, et al. "A literature Review of the Value-Added Nutrients Found in Grass-Fed Beef Products." Nutrition Journal, June 2006
[32] A. Aro et al, Kuopio University, Finland; Bougnoux, P, Lavillonniere F, Riboli E. "Inverse relation between CLA in adipose breast tissue and risk of breast cancer. A case-control study in France." Inform 10;5:S43, 1999
[33] Donnelley C, Olsen AM, Lewis LD. "Conjugated Linoleic Acid (CLA) inhibits expression of the Spot 14 (THRSP) and fatty acid synthase genes and impairs the growth of human breast cancer and liposarcoma cells." Nutr Cancer. 2009; 61(1): 114 - 122. doi: 10.1080/01635580802348666
[34] Aro, A., S. Mannisto, I. Salminen, M. L. Ovaskainen, V. Kataja, and M. Uusitupa. "Inverse Association between Dietary and Serum Conjugated Linoleic Acid and Risk of Breast Cancer in Postmenopausal Women." s 38, no. 2 (2000): 151-7.)
[35] Ip C, Dong Y, Ip MM, et al. "Conjugated linoleic acid isomers and mammary cancer prevention." Nutr Cancer 2002;43:52 - 8.
[36] Masso-Welch PA, Zangani D, Ip C, et al. "Inhibition of angiogenesis by the cancer chemopreventive agent conjugated linoleic acid." Cancer Res 2002;62:4383 - 9.
[37] Kemp MQ, Jeffy BD, Romagnolo DF. "Conjugated linoleic acid inhibits cell proliferation through a p53-dependent mechanism: effects on the expression of G1-restriction points in breast and colon cancer cells." J Nutr 2003;133:3670 - 7.
[38] Aro, A., S. Mannisto, I. Salminen, M. L. Ovaskainen, V. Kataja, and M. Uusitupa. "Inverse Association between Dietary and Serum Conjugated Linoleic Acid and Risk of Breast Cancer in Postmenopausal Women." s 38, no. 2 (2000): 151-7.)
[39] Yu Y, Correll PH, Vanden Heuvel JP. "Conjugated linoleic acid decreasesproduction of pro-inflammatory products in macrophages: evidence for a PPARγ-dependent mechanism. Biochimica et Buiohysica Acta 2002. 1581:89-99.
[40] Ha YL, Grimm NK, Pariza MW. "Anticarcinogens from fried ground beef: heat altered derivatives of linoleic acid." Carcinogenesis 1987;8:1881 - 7.
[41] Lin Yang, Ying Cao, Zhen-Yu Chen; Cao; Chen (2004). "Stability of conjugated linoleic acid isomers in egg yolk lipids during frying". Food Chemistry (Elsevier) 86 (4): 531 - 535. doi:10.1016/j.foodchem.2003.09.006
[42] Ip, C., J. A. Scimeca, et al. (1994). "Conjugated linoleic acid. A powerful anticarcinogen from animal fat sources." Cancer 74(3 Suppl): 1050-4.
[43] Cordain et al, "A Detailed Fatty Acid Analysis of Selected Tissues in Elk, Mule Deer, and Antelope." Food Composition 670.1-670.6
[44] "Kangaroo meat - health secret revealed" (Press release). Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO). 2004-04-23.
[45] Information gleaned from abstracts presented at the 91st American Oil Chemists Society April 25-28, 2000 annual meeting. Special supplement to Inform, vol 11, no 5, 2000
[46] Duckett SK, Neel JPS, Fontenot JP and Clapham WM. "Effects of winter stocker growth rate and finishing systems on: III. Tissue proximate, fatty acid, vitamin, and cholesterol content." Journal of Animal Science 2009. 87: 9:2961-2970. Doi: 110.2527/jas.2009-1850
[47] Rose, D. P., J. M. Connolly, et al. (1995). "Influence of Diets Containing Eicosapentaenoic or Docasahexaenoic Acid on Growth and Metastasis of Breast Cancer Cells in Nude Mice." Journal of the National Cancer Institute 87(8): 587-92.
[48] Tisdale, M. J. (1999). "Wasting in cancer." J Nutr 129(1S Suppl): 243S-246S.
[49] Tashiro, T., H. Yamamori, et al. (1998). "n-3 versus n-6 polyunsaturated fatty acids in critical illness." Nutrition 14(6): 551-3.
[50] Kruggel, W.G., "Influence of sex and diet on lutein in lamb fat." J of Animal Science 54: 970-975, 1982.
100% d'accord avec cet excellent article.