Thunderbolts, présentation de Dave Smith, 13 mars 2010
Voici le quatrième extrait de la série sur l'ouvrage The Electric Universe, copyright © 2002, 2007 de Wallace Thornhill et David Talbott, publié par Mikamar Publishing et reproduit avec l'aimable autorisation des auteurs et de l'éditeur.
La fragmentation des comètes est un phénomène banal mais il ressort de l'examen attentif de ces événements, dont plusieurs surviennent loin du Soleil, que l'explication électrique s'adapte bien mieux que l'adaptation ad hoc du modèle de la « boule de neige sale. »
Chapitre 4 - Les comètes électriques (suite)
Comètes et éjections de masse coronale
Quand une éjection de masse coronale accueillit la comète NEAT, les scientifiques qualifièrent cet incident de « coïncidence. » Mais, dans un univers électrique, ce genre d'événement mérite un second coup d'œil.

Mais comment réagirait un Soleil électrique à l'approche d'un objet relativement petit mais très chargé ? Du point de vue électrique, l'influence de la comète pourrait être bien plus importante que sa masse dérisoire par rapport au Soleil. Alfvén considérait que l'éjection de masse coronale est due à une rupture ou une brèche dans la double couche du Soleil - à un événement déclencheur d'un échange explosif entre l'isolant des cellules plasmatiques du Soleil et de la comète. Il n'est donc pas du tout déraisonnable de se demander si la collision de la gaine d'une comète avec celle du Soleil provoquerait un « court-circuit » capable de déclencher ce genre d'éruption.
Quand les comètes se disloquent
Au moment où la comète Linear passa au plus près du Soleil, elle devint plus étincelante et une immense queue de poussière apparut. Soudain, elle se fragmenta en « mini-comètes » (voir ci-dessous). Les astronomes ne purent trouver aucune raison valable à sa disparition explosive. En réchauffant le gros morceau de glace de quelques kilomètres de large, la chaleur externe devrait faire se sublimer la glace, sans pratiquement aucun effet à quelques centimètres sous la surface. Beaucoup observateurs de l'événement commencèrent à envisager sérieusement que les comètes sont en fait des agrégats mal ajustés de « mini-comètes, » qui volent en morceaux lorsqu'ils sont disjoints. Mais la photo antérieure de Halley, étayée par les gros plans ultérieurs de Borrelly, Wild 2 et Tempel 1, réfutait catégoriquement cette idée.

Dans un article publié dans les années 60, le Dr Brian G. Marsden, astronome à l'observatoire astrophysique Smithsonian de Cambridge, dans le Massachusetts, attira l'attention sur une anomalie de la dislocation cométaire. (110) Discutant des sun-grazing comets [*], il releva que deux cas, 1882 II et 1965 VIII, sont considérés comme s'il s'agissait d'un clivage en deux à l'aphélie (distance la plus éloignée du Soleil), très au-delà de l'orbite de Neptune et bien au-dessus du plan de l'écliptique. De plus, la vitesse relative de la séparation des débris était de loin supérieure à ce qui pourrait être attribuable au réchauffement solaire. « On exige vraiment une explication quand la vitesse de séparation fait environ 20% de la vitesse de la comète elle-même ! » [* Ndt : les sun-grazing comets sont les comètes qui passent extrêmement près du Soleil, littéralement, comète faisant du rase-mottes sur le Soleil.]
Ce genre de comportement explosif peut cependant être prévisible de la part d'une comète électrique. Les décharges à l'intérieur d'un noyau cométaire équivalent à une foudre souterraine qui engendre des tremblements de terre - tout aussi imprévisibles. La force destructrice représentée par les « tremblements de comètes » entraînent la fragmentation des comètes.
Selon Sagan et Druyan, « le problème [du fractionnement] reste irrésolu. » Mais ils semblent avoir trouvé un indice sans en reconnaître l'importance. « Le fractionnement et les jets pourraient avoir un lien... Au moment où la comète de West s'est divisée, les fragments individuels se sont illuminés sensiblement et sont mis à propulser de grandes quantités de poussières dans l'espace au début de quelques douzaines d'éruptions. (111) La même chose pourrait être dite de la dislocation plus récente de la comète Linear.
La soudaine illumination et les explosions de poussières sont censées accompagner la fragmentation électrique du noyau cométaire car, sur une plus grande surface totale, ce dernier a des échanges électriques plus impétueux avec le vent solaire.
Plus le changement de l'environnement électrique de la comète est brusque, plus est probable le déclenchement des embrasements et de la fragmentation. Comme nous l'avons noté précédemment, les scientifiques de la NASA ont été étonnés d'observer un remarquable flamboiement de 300.000 km de large de la comète de Halley, entre l'orbite de Saturne et d'Uranus. (D'après les suppositions de la théorie de la « boule de neige, » le noyau devrait être congelé et inerte à cette distance.) Mais l'événement n'était pas fortuit. Il suivait quelques-unes des plus grandes éruptions solaires jamais enregistrées.
Au point de son orbite le plus proche du Soleil, le noyau cométaire subit une tension électrique maximale. Cela se traduit généralement par l'accentuation de la brillance du noyau à cause du plus grand nombre d'arcs cathodiques actifs simultanément et du plus puissant délestage explosif de davantage de matière solide dans l'espace pour former la poussière et les queues ionisées. Ces deux conditions observées dans le cas de la comète Linear, suggèrent que la tension interne de la comète se déchargeait progressivement.
Il n'est donc pas surprenant de constater que la dislocation du noyau cométaire est un événement banal chez les comètes à longue période qui traversent le plan de l'écliptique - où l'intensité du courant dans le vent solaire est la plus élevée. Ils ne se morcellent pas parce que ce sont des morceaux de glace chauffés par le Soleil, ni parce que ce sont des agrégats de corps plus petits, mais à cause des décharges électriques dans le noyau lui-même.
La comète Schwassmann-Wachmann 3
Schwassmann-Wachmann 3 présente une étude de cas de la fragmentation électrique. Cette comète, d'abord observée en 1930, fut nommée d'après ses deux découvreurs allemands. Elle parcourt son orbite tous les 5,4 ans, sur une trajectoire qui s'étire depuis juste au-delà de l'orbite de Jupiter jusqu'à l'intérieur de l'orbite terrestre. Elle ne visite pas les régions les plus éloignées du Système Solaire, où les « Grandes Comètes » spectaculaires passent beaucoup de temps à s'adapter à l'environnement le plus négatif du domaine solaire avant de foncer vers le Soleil. Toutefois, ce que Schwassmann-Wachmann 3 montre, c'est une orbite très elliptique (allongée) qui, du point de vue électrique, signifie un transit plus rapide à travers le champ électrique du Soleil et, dans son noyau, des tensions électriques plus intenses que ce ne serait le cas si elle se déplaçait sur une orbite moins excentrique.
Depuis sa découverte jusqu'à 1995, elle ne fut guère plus qu'un détail de la science cométaire. Cette année-là, la première apparition de la comète fut si brillante que les astronomes la saluèrent comme une nouvelle comète. Mais il s'avéra que la nouvelle venue était Schwassmann-Wachmann 3 se présentant dans un équipage plus glorieux que jamais, malgré le fait que les conditions n'étaient pas favorables. Elle était à 240 millions de kilomètres, mais brillait cent fois plus fort que prévu.
Au début de 1996, les astronomes découvrirent que la comète s'était brisée en au moins trois fragments, un événement manifestement lié à son éclat spectaculaire, bien que personne n'aurait pu dire ce qui l'avait provoqué. Il apparut également qu'un ou plusieurs de ses fragments s'étaient scindés en morceaux secondaires.

Un astronome avança cette explication de la fragmentation de la comète : « C'est comme verser du café brûlant dans un verre qui était dans le réfrigérateur. Le choc [thermique] brise le verre. (112) Mais ce n'est pas une analogie réaliste. La comète est un solide chauffé de l'extérieur, pas une coquille chauffée de l'intérieur. L'attribution de la fragmentation à des contraintes thermiques internes doit résoudre comment la chaleur pourrait se transférer rapidement à travers des centaines de mètres de matériau isolant. C'est quelque chose d'inconcevable, même si vous ignorez les profondeurs glacées à travers lesquelles se déplace la comète avec sa face ensoleillée changeant sans cesse à cause de sa rotation.
En plus de citer l'éventualité des contraintes thermiques, le site Internet Hubble Space Telescope propose d'autres possibilités quant à pourquoi les comètes pourraient se désintégrer de manière aussi explosive : « Elles peuvent aussi s'envoler en morceaux du fait de la rotation rapide du noyau ; ou éclater en morceaux de manière explosive comme des bouchons de bouteilles de champagne, à cause de l'explosion des gaz volatils piégés. » (112) Sauf que les forces centrifuges en action sur les noyaux cométaires sont infimes. Et, de nouveau, il est scientifiquement indéfendable de poser en principe l'échauffement du milieu d'un cube de glace sale de plusieurs kilomètres de large.
Peut-être alors que Schwassmann-Wachmann 3 « a été brisée par l'impact d'un petit rocher interplanétaire, » (114) proposa l'un des astronomes cités ci-dessus. « Eh bien, ça fait un enchaînement sur un milliard de coups, » songea un critique de la science cométaire d'aujourd'hui. « Nous pourrions ainsi expliquer la fragmentation continue au fil des ans. »
Quand les astéroïdes deviennent des comètes
Selon de récents rapports scientifiques, les astronomes « reconsidèrent leurs longues croyances sur les domaines éloignés des comètes et des astéroïdes, des demeures qu'ils ont toujours considérées à l'écart, à des années-lumière. » La découverte d'astéroïdes arborant une chevelure a contraint les astronomes à supposer que certains astéroïdes sont en réalité « des boules de neige sale déguisées. »
Depuis de nombreuses années l'opinion orthodoxe sur les astéroïdes affirme qu'ils sont faits de poussière, de rock et de métal, et que la plupart occupent la ceinture entre Mars et Jupiter. En revanche, on affirmait que les comètes sortent d'un lieu dans les profondeurs spatiales, la plupart venant de l'imaginaire « nuage d'Oort, » aux confins du Système Solaire.

Dans la perspective électrique, il n'existe aucune différence réelle entre comète et astéroïde, à part leur orbite. Ainsi, à la fois Chiron et les cercles rouges de l'illustration montrent de plus grandes variations dans l'orbite des comètes, dans leur distance avec le Soleil.
Références
110. B. G. Marsden, « The Sungrazing Comet Group, » Astronomical Journal, Vol. 72, p.1170, 1967.
111. C. Sagan & A. Druyan, COMET, pp. 246-7.
112. www.smh.com.au/news/world/comets-breakup-has-scientists-ringside-for-show-ofa-lifetime/2006/04/30/1146335611925.html
113. hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2006/18/image/a
114. science.nasa.gov/headlines/y2006/24mar_73p.htm
115. H. Hsieh & D. Jewitt, « A Population of Comets in the Main Asteroid Belt » (Une population de comètes dans la ceinture des astéroïdes principale)) Science, Vol 312, 28 avril 2006, pp. 561-3.
116. www.usatoday.com/tech/science/columnist/vergano/2006-03-26-comet-abode_x.htm
Dernier article sur l'Univers électrique
Notre incompréhensible Soleil (1/03/2010)
Wal Thornhill constate que les astronomes sont parfaitement conscients du fait qu'ils ne comprennent rien au Soleil, mais que ça ne les empêche pas de ne tenir aucun compte des théories de la Cosmologie du plasma de l'IEEE et de l'Univers électrique, qui expliquent parfaitement, elles, les principes du fonctionnement solaire.
Commentaire : Les comètes électriques - 6e partie