Image
© Thinkstockphoto
Cultivé depuis des millénaires dans les Andes, le quinoa, plante sacrée des Incas, est devenu aujourd'hui la star de l'alimentation "bio" en Occident, vanté comme "l'aliment de l'avenir".

La graine de quinoa, originaire de l'Amérique du Sud, constituait la base de l'alimentation des civilisations précolombiennes. Les Incas l'appelaient " chisia mama ", ce qui signifie en quetchua "mère de tous les grains". Elle était pour eux une plante sacrée et l'empereur incas semait tous les ans les premiers grains de la saison à l'aide d'un outil en or.


Oubliée pendant plusieurs siècles, cette pseudo-céréale est à nouveau cultivée sur les plateaux andins. On la connaît en Occident grâce à son introduction sur les marchés des produits bio et équitable. Elle est reconnue pour ses propriétés nutritives exceptionnelles : haute teneur en protéines (en moyenne 13%), richesse qualitative des protéines (présence de tous les acides aminés essentiels) et des acides gras, apport élevé en minéraux (calcium, magnésium et fer) et absence de gluten.

"Sa valeur nutritive en fait l'aliment de demain", affirme Epifanio Murana, directeur de l'Association des producteurs de quinoa (Anapqui). "Les chercheurs de la NASA le considèrent exceptionnellement complet et équilibré, très utile pour les besoins des astronautes".

Aujourd'hui, ce sont 1200 producteurs, et indirectement plus de 15 000 personnes, qui bénéficient de ce commerce. En 2004, le quinoa biologique d'Anapqui se vendait entre 1350 et 1550 US$ la tonne via le commerce équitable, contre environ 1100 US$ dans le commerce conventionnel. Les profits engendrés permettent de financer des programmes d'éducation et de formation.

Le commerce équitable a pu ainsi contribuer à montrer que des producteurs boliviens marginalisés pouvaient mettre sur le marché un produit compétitif, de qualité, ... et inextricablement lié à leur culture.