Des glissements de terrain, dus aux intempéries qui ont fait 20 morts en deux mois en Bolivie, ont détruit ce week-end quelque 150 maisons dans la capitale La Paz, sans faire de victimes, les zones menacées ayant été évacuées, ont annoncé dimanche les autorités.

"Nous avons une estimation de 150 maisons à terre, peut-être plus, en raison d'un glissement de terrain, les familles ont tout perdu", a indiqué à la presse le ministre de la Défense Ruben Saavedra en charge de la Défense civile, qualifiant la situation de "dramatique".

Selon la mairie de La Paz, "400 à 500 maisons au total ont été affectées par des glissements ou affaissements de terrain, "mouvements qui restent actifs et se poursuivent", a indiqué à l'AFP le responsable de communication de la maire, Edwin Herrera.

Ces mouvements continus sont provoqués par la fragilisation accrue du sous-sol, gorgé d'eau en raison de pluies supérieures à la normale. Dès samedi l'alerte avait été lancée et des habitations avaient été évacuées. Les maisons touchées, certaines en dur, d'autres plus précaires, sont situées sur le versant Est de la capitale encaissée un fond d'une vallée étroite. Huit quartiers sont affectés, dans une zone periurbaine d'environ neuf hectares où la construction est plus ou moins contrôlée.

Selon la mairie, 100.000 personnes, sur plus d'un million d'habitants à La Paz, sont privés d'eau potable dimanche dans ce secteur. L'école sera fermée lundi.
Six des neuf provinces de Bolivie sont depuis deux mois frappées par des précipitations exceptionnelles, attribuées au phénomène climatique La Nina, et qui ont provoqué des inondations, des glissements de terrain et des coupures de routes.

Depuis le début de l'année, 20 personnes ont péri, la majorité emportées par des rivières en crue, et 11.000 familles sont sinistrées à travers le pays, selon le dernier bilan de la Défense civile ce week-end.