Atlantique
Le 6 février dernier, un important météore a explosé au-dessus de l'Atlantique sans que personne ne s'en rende compte. Il s'agissait de la plus grosse explosion d'un objet spatial...

Le 6 février dernier, un important météore a explosé au-dessus de l'Atlantique sans que personne ne s'en rende compte. Il s'agissait de la plus grosse explosion d'un objet spatial depuis février 2013 et le météore de Tcheliabinsk.

C'est à quelques milliers de kilomètres au large des côtes brésiliennes, à une trentaine de kilomètres au-dessus de l'Océan Atlantique que le 6 février dernier, un bolide spatial a explosé, libérant une énergie équivalente à 13 000 tonnes de trinitrotoluène (TNT). Il s'agit de la plus importante explosion de ce type depuis celle de Tcheliabinsk en Russie, le 15 février 2013, bien qu'elle n'ait pas été aussi puissante que cette dernière, loin de là.

« Première chose : ne paniquez pas ! En matière d'impact, celui-ci restait plutôt modeste. [...] S'il s'était produit au-dessus d'une zone peuplée, il aurait fait vibrer quelques vitres et probablement terrifié beaucoup de gens, mais je ne pense pas qu'il aurait causé de dommages substantiels. En comparaison, l'explosion de Tcheliabinsk, qui a été suffisamment forte pour briser des vitres et blesser plus de 1 000 personnes (en raison des débris de verre), avait libéré une énergie équivalente à 500 000 tonnes de TNT » explique Phil Plait, blogueur espace de Slate.

Avant cette explosion de février 2016, la plus importante survenue depuis celle de Tcheliabinsk s'était produite deux mois après seulement, en avril 2013, une nouvelle fois au-dessus de l'Atlantique. L'explosion avait libéré une énergie équivalente à environ 10 000 tonnes de TNT. Si ce type d'événements passe souvent inaperçu, comme ce fut le cas pour l'explosion de ce début du mois de février, c'est dû à la part d'eau qui recouvre la Terre, soit 70 %.

Trois ans après, l'explosion de Tcheliabinsk continue de fasciner et de questionner. Pour preuve, plus de 200 articles scientifiques ont été rédigés sur l'événement. « En résumé, nous ne savons pas encore d'où venait l'objet qui a causé une panique générale en Russie il y a trois ans en produisant l'explosion la plus puissante depuis celle de Tunguska en 1908. Mais ce sur quoi tous les experts parviennent à s'accorder, en revanche, c'est que - heureusement pour nous - des événements comme celui de Tcheliabinsk sont rares » peut-on lire sur le site Astronomy.

Sources : astronomy, slate