A rendering of a 36-week fetus in the womb.
© Researchers
ECTOGENÈSE. Des bébés qui viendraient au monde sans passer un seul instant dans le ventre de leur mère : fable futuriste ou réalité scientifique ? Si on en est encore loin, c'est ce que permettrait, en théorie, l'utérus artificiel.

Ce procédé, déjà pratiqué sur certaines espèces animales (par exemple les chèvres) consiste à faire se développer un bébé, depuis sa conception jusqu'à sa naissance, dans un utérus artificiel, une sorte d'incubateur où seraient recréées les conditions du ventre maternel.

Fécondation in vitro, liquide amniotique de synthèse, placenta artificiel et, neuf mois plus tard, un enfant naîtrait.


Si ce concept d'ectogenèse est assez délicat d'un point de vue éthique et constitue déjà un sujet de polémique, l'utérus artificiel pourrait trouver une utilité thérapeutique indiscutable pour les grands prématurés.

Il pourrait en effet permettre la survie ou limiter les séquelles de ces bébés nés trop tôt. Parce qu'ils parviennent à sauver des prématurés de plus en plus jeunes, des chercheurs envisagent la possibilité de combler toujours plus les besoins des bébés en dehors du ventre de leur mère.