Commentaire : A l'heure ou l'on découvre que la majorité des problèmes de santé sont directement liés à l'alimentation, pourquoi ne pas tenter, devant la difficulté que peut représenter une révolution alimentaire personnelle, de redéfinir d'abord notre rapport à celle-ci ? C'est que si l'on écoute la propagande des médecins-nutritionnistes-spécialistes officiels, médiatisés, arrogants, qui ne reflètent eux-même que rarement la santé que leur savoir est censé nous apporter, il « faut manger de tout » et « savoir aussi se faire plaisir », parce que nous avons la chance d'avoir enfin accès à tous les types d'aliment et que, après tout, il n'y a pas de mal à se faire du bien...

En réalité, il est fort probable que ces deux dogmes préceptes soient responsables d'une bonne partie de l'état de santé catastrophique de l'humanité, prise dans son ensemble. Les autochtones du monde entier, de l'Arctique à l'Australie, de l'Afrique à l'Amérique du Sud, n'ont eu qu'a souffrir de l'introduction de nouveaux aliments et d'une nouvelle façon de manger. La notion de diversité alimentaire ne va t-elle pas à l'encontre de ce que la nature nous propose, par les spécificités du biotope dans lequel un être humain évolue et se développe à un endroit précis, au fil des saisons ?

Quand au gout et au plaisir, on constate que ceux-ci ont été trompés, pervertis. S'il ne s'agit pas non plus de faire de ses repas une affreuse routine quotidienne dénuée de toute délectation, il peut être utile de prendre conscience que la multitude des saveurs artificielles auxquelles nous sommes habitués, déjoue, elle, les signaux envoyés par notre corps, pour un résultat mortifère. Utile aussi de constater que la société moderne, loin de proposer l'épanouissement émotionnel, spirituel et créatif tant attendu, ne propose qu'une relation de dépendance, symptôme de toute les détresses, en toute chose, et en particulier concernant la nourriture. Substituts, compensations, récompenses : autant de béquilles psychologiques et affectives, inefficientes, négociées pourtant au prix de notre santé.


Percer le mystère de notre alimentation est devenu un cauchemar ! En abusant de notre confiance, l'industrie alimentaire, a révélé combien elle était prête à jouer avec notre santé. Chips, gâteaux, céréales, plats préparés, cuisine surgelée... en 50 ans, l'alimentation industrialisée a su se rendre indispensable. Les produits de cette industrie florissante occupent trois fois plus de rayonnage que les fruits et légumes dans les supermarchés.
De la drogue dans nos assiettes
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A table, dans nos assiettes, elle représente 80 % de ce que nous ingurgitons. Facile, rapide, omniprésente, abordable et pas mauvaise, elle est incontournable et... irrésistible. Obésité, diabète,... l'OMS a beau tirer le signal d'alarme sur ces épidémies galopantes directement liées à notre régime alimentaire industrialisé, riche en calories et pauvre en éléments nutritifs, nous ne changeons rien à nos habitudes jusqu'à nous rendre de plus en plus malade. Quelle est la recette qui nous rend aussi accrocs à ces aliments ?