Jupiter from Hubble space telescope
© NasaA composite image of Jupiter taken by the Hubble space telescope
De nouvelles images transmises par le télescope spatial de la Nasa Hubble nous dévoilent toute la beauté des aurores boréales sur la plus grande planète de notre Système Solaire, Jupiter. Sans surprise, c'est magnifique.

Depuis son lancement en 1990, le télescope spatial Hubble, développé par la NASA avec une participation de l'Agence spatiale européenne (ESA) et dont la mission vient tout juste d'être prolongée de cinq ans, nous a rarement, voire jamais, déçu. Il faut dire que les données et images que le télescope nous transmet régulièrement sont exceptionnelles, par exemple ce cliché pris au coeur de la Voie Lactée, ou encore ces images des restes d'une étoile qui a explosé il y a 8 000 ans.

Ici, le télescope spatial nous offre à voir le spectacle des aurores boréales tel qu'il se déroule sur Jupiter. Sur cette planète, la plus grosse du Système Solaire (11 fois le diamètre de la Terre), les aurores sont huit fois plus lumineuses que sur Terre alors que leur énergie équivaut à des centaines d'aurores polaires terrestres. Pour rappel, ce spectacle se produit lorsque les particules de haute énergie entrent dans l'atmosphère d'une planète à proximité de ses pôles magnétiques et entrent en collision avec des atomes de gaz.

C'est la troisième fois que Hubble capture des images de ces aurores boréales sur Jupiter, appelées « aurores joviennes », après 2000 et 2007, mais la fréquence de ses observations a cette fois permis de réaliser un timelapse du phénomène lumineux (vidéo ci-dessous).

« C'est comme si Jupiter célébrait l'arrivée de Juno par un splendide feu d'artifice ! » commente Jonathan Nichols, de l'université de Leicester (Royaume-Uni). En effet, le 4 juillet prochain, la sonde Juno s'insérera dans l'orbite de Jupiter, avec pour objectif l'étude de la magnétosphère jupitérienne. Pendant le même temps, Hubble se chargera de l'étude détaillée des aurores de la planète géante, un phénomène qu'Hubble va suivre dans l'ultraviolet pendant les prochaines semaines. La mise en parallèle des deux types de données devrait permettre aux chercheurs d'affiner leurs modèles théoriques concernant les aurores de Jupiter, bien plus complexes que les nôtres.