Traduction : SOTT

Une équipe de chercheurs de l'Université de Mcmaster a développé une nouvelle compréhension du syndrome post-commotionnel, répondant ainsi à des questions qui assaillaient les chercheurs dans ce domaine.
Cerveau
© Inconnu
Leur étude, publiée dans la revue médicale Brain, Behavior and Immunity, explique pourquoi nombre de personnes souffrant de blessures à la tête, y compris des blessures sans gravité ou touchant d'autres parties du corps, souffrent de symptômes invalidants ressemblant au syndrome post-commotionnel.

Ces symptômes incluent des maux de tête, des étourdissements, des troubles cognitifs et autres symptômes neuropsychiatriques comme l'irritabilité, l'anxiété et l'insomnie.

« Le facteur commun est l'inflammation », déclare Michel Rathbone, professeur de médecine à la Michael G. DeGroote School of Medicine et auteur principal de l'article. « Au terme "commotion", nous préférons un terme générique désignant les syndromes cérébraux post-inflammatoires. »

concussion
Commotion cérébrale
Le professeur Rathbone ajoute que ces recherches encourageront les scientifiques à ouvrir de nouvelles voies de recherche qui permettront de comprendre la cause des symptômes post-commotionnels en l'absence de lésion cérébrale flagrante sur les imageries cérébrales conventionnelles, et de mettre au point un traitement à ces symptômes en ciblant les médiateurs inflammatoires. Par example, les gens qui ont subi une subtile modification génétique au niveau d'une certaine protéine inflammatoire récupèrent moins bien à la suite de lésions cérébrales.

Cela explique aussi pourquoi nombre de facteurs sociaux semblent jouer un rôle dans le développement des symptômes : « Nous savons que l'environnement actuel, voire même l'environnement antérieur d'un individu peuvent moduler ou sensibiliser le système immunitaire. Ces facteurs sociaux, tels que les stresseurs déjà présents auparavant, ainsi que la dépression ou l'anxiété pourraient d'une certaine façon être des facteurs biologiques. »

Rathbone ajoute que ces découvertes offrent de l'espoir aux gens souffrant de dysfonctionnements cognitifs consécutifs à de graves infections, opérations et traumatismes, car elles suggèrent que ces patients pourraient bénéficier des traitements actuels et futurs développés pour traiter les commotions cérébrales.

« Ces recherches ouvrent de nombreuses portes pour un grand nombre de patients. Nous sommes enthousiastes à l'idée d'adopter une approche totalement nouvelle dans ce domaine, et nous avons hâte d'améliorer la condition des futurs patients. »

Référence de la revue :
  1. Alasdair Timothy Llewelyn Rathbone, Surejini Tharmaradinam, Shucui Jiang, Michel P. Rathbone, Dinesh A. Kumbhare. A review of the neuro- and systemic inflammatory responses in post concussion symptoms: Introduction of the "post-inflammatory brain syndrome" PIBS. Brain, Behavior, and Immunity, 2015; 46: 1 DOI: 10.1016/j.bbi.2015.02.009