Dans l'attente du Big One, l'État de Californie ne serait pas préparé. Un rapport d'État sur l'après d'un méga tremblement de terre a vu le jour, et tente de rappeler aux politiques et industriels que les problèmes à affronter seront terribles, en lien entre autres avec le vieillissement des infrastructures, l'approvisionnement en eau et le risque de catastrophiques incendies.
san andreas faille
La Californie n'est pas préparée face à un grand tremblement de terre
La faille de San Andreas sera le théâtre d'un important tremblement de terre, vraisemblablement dans les 30 ans à venir, et d'une magnitude qui se situera entre 6 et 6,5 sur l'échelle de Richter. Cependant, la peur d'un Big One est présente, c'est à dire d'un séisme bien plus puissant, plutôt situé à un niveau autour de 8 ou 9. D'une longueur de 1300 km de long et d'une largeur de 140 km, la faille de San Andreas est à l'origine de près de 200 séismes de faible importance chaque année.

Le dernier grand tremblement de terre de la région s'est produit en 1906 avec une magnitude de 7,8, ravageant la ville de San Francisco. Sont évoqués les potentiels prémices d'un Big One, expliqués dans un article de Médiapart du 7 mars 2016, relatant notamment les inquiétudes autour d'une faille longue de 45 km entre les quartiers de Newport et de Inglewood, situés dans le Grand Los Angeles (18,5 millions d'habitants), où a été observée une fuite active d'hélium.

Cependant, selon le quotidien britannique Daily Mail, un rapport de l'État de Californie tend à rappeler aux responsables locaux et aux entreprises de « faire face à la réalité ». Plus précisément, le rapport a été produit par la Southern California Disaster Risk Reduction Initiative (DRR).

La plus grande vulnérabilité se trouverait au niveau du Col Cajon, un col de montagne, situé entre les montagnes de San Bernardino et les montagnes de San Gabriel, dans le sud de l'état. Cette zone est un carrefour important reliant le bassin de Los Angeles à la vallée de Victor, ainsi que le désert des Mojaves, incluant la ville de Las Vegas.
san andreas
Le Big One pourrait couper des « lignes de vie » passant par ce col, à savoir des autoroutes, des lignes de chemin de fer, des lignes électriques ainsi que des pipelines de type oléoducs (pétrole) et gazoducs (gaz naturel), un ensemble d'infrastructures assujetties à l'usure. Ainsi, un séisme d'une magnitude de 8 pourrait « dévaster la civilisation humaine » sur une distance de 80 à 160km à partir de l'épicentre, touchant en particulier les villes de Los Angeles, San Francisco ou encore Palm Springs.

Mais ce n'est pas tout, puisque la rupture des pipelines de pétrole et de gaz pourrait causer de gigantesques incendies impossibles à contrôler, ainsi que de multiples explosions. Et pour cause, les aqueducs (transport de l'eau potable) pourront être également brisés dans leur totalité, ne permettant pas la lutte contre les incendies, mais qui surtout, asséchera la population.

La capacité de résilience de la région semble donc très basse et les risques de dommages collatéraux trop importants, ce qui laisse craindre le pire pour le sud de la Californie et ne permettrait pas à la population locale de se relever rapidement d'un tel désastre. Certains scientifiques évoquent également la possibilité d'un tsunami massif qui pourrait impacter la baie de San Francisco.

Voici une animation réalisée par des universitaires d'Harvard il y a maintenant 2 ans, montrant la diffusion d'un Big One dont l'épicentre se trouverait dans le sud de la Californie :