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Après le scandale dévoilé sur l'envoi secret d'une délégation britannique à l'est de la Libye, le Foreign Office britannique a connu de vices critiques de la part des députés de divers partis au sein du parlement.

Le gouvernement britannique a été contraint de s'expliquer lundi 7 mars sur un nouveau couac dans sa gestion de la crise libyenne après le retentissant fiasco d'une mission « diplomatique » secrète à Benghazi.

La mission d'un ambassadeur avait été décidé, encadrée par des militaires, des membres du SAS, les forces spéciales, et deux agents des services secrets MI6.

Les hommes venaient d'arriver de nuit en hélicoptère avec armes, téléphones satellitaires et passeports multiples quand ils se sont fait arrêter par des fermiers libyens qui les ont ensuite retenus prisonniers jusqu'à leur extraction du pays après plusieurs échanges téléphoniques entre Londres et l'opposition libyenne.

C'est au milieu des rires et des plaisanteries que William Hague a dû s'expliquer sur le spectaculaire fiasco de cette opération « diplomatique » près de Benghazi.

Selon le ministre des Affaires étrangères, la mission visait à établir le contact avec les leaders de l'opposition libyenne, mais l'équipe a dû être évacuée après « un grave malentendu ».

Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague s'est s'exprimé devant la Chambre des Communes lundi à 15h30 (heure locale et GMT) après ce ratage qualifié d'"humiliation" par la presse britannique.

La Grande-Bretagne avait envoyé la semaine dernière "une petite équipe diplomatique", selon les termes officiels, à Benghazi, ville de l'est de la Libye et fief de l'insurrection contre le colonel Mouammar Kadhafi.

De plus, David Cameron a été contraint de faire une retentissante volte-face sur le projet d'instauration d'une zone d'exclusion aérienne en Libye quand son initiative s'est heurtée à la réticence voire l'opposition de certains de ses alliés.

Pendant que Londres était empêtré dans la "saga de ses +diplomates+", pour reprendre l'expression du Guardian, Rome a annoncé avoir établi des contacts "discrets" avec l'opposition libyenne.

Certains députés ont jugé cette opération un scandale qui entache la diplomatie britannique et ils ont demandé que le Secrétaire au Foreign Office présente ses excuses voire démissionne.