Les deux sœurs jumelles sont filmées par vidéo surveillance sur une autoroute en Angleterre. Elles attirent le regard du contrôleur car elles se dirigent dans le trafic à pied et l'une d'elle se fait percuter par une voiture. Des équipes d'urgence sont tout de suite dépêchées sur les lieux. À leur arrivée, des policiers interceptent les deux sœurs et tentent d'avoir une conversation avec elles, lorsque, soudain, l'une des deux femmes blondes quitte l'accotement pour s'engager en courant sur l'autoroute où elle se fait heurter, à nouveau, par une voiture. L'impact est très fort, la vitre avant de la voiture est très endommagée et la jumelle est inerte au sol.
Ce qui est encore plus étonnant et dramatique, c'est qu'au même moment où elle s'élance sur l'autoroute pour se faire percuter par un véhicule, sa sœur se dirige elle aussi dans la même direction et passe sous les roues d'un camion de marchandises ! Et ce n'est pas fini...
Des policiers et passants sécurisent les lieux et sont au chevet des deux femmes, en attendant les secours ambulanciers. Les conducteurs des véhicules impliqués sont visiblement sous le choc. La circulation a été évidemment arrêtée puisque les deux femmes gisent sur la route.
Des intervenants s'affairent à donner les premiers soins aux jumelles ; elles semblent inconscientes, l'une à proximité de l'autre. Soudain, la première s'agite et veut se relever. Les policiers tentent de la raisonner et de la garder au sol. Au même moment, sa sœur s'agite elle aussi, sortant subitement de son état d'inertie, se lève et frappe très violemment la policière qui veut la retenir, au point que cette dernière est projetée à terre. Elle fuit les lieux et se lance dans l'autre voie rapide de l'autoroute ! Elle court avec une aisance incompréhensible, étant donné la gravité de ses blessures...
Les policiers réussissent à l'intercepter, à lui mettre les menottes, mais la puissance avec laquelle elle lutte nécessite l'intervention de 6 hommes pour la maîtriser. Un des policiers dira plus tard qu'elle avait une force phénoménale.
Ces deux femmes semblent ne pas avoir conscience de leur environnement ni de ce qui se passe autour d'elles. Elles ne semblent pas voir les véhicules qui auraient dû les tuer toutes les deux, ni les agents de police en uniforme. L'une a crié à l'autre alors qu'elle tentait d'échapper aux policiers qui tentent de la maintenir : « Ils veulent nous prendre nos organes ! » et à ces derniers: « Vous allez prélever mes organes, vous n'êtes pas réels ».Elles finissent par être conduites à l'hôpital. Mais l'histoire ne s'arrête pas là.
Sabina est relâchée le lendemain des incidents, alors que sa sœur, plus durement touchée, reste hospitalisée. 24 heures plus tard, avec un couteau de cuisine, elle poignarde à mort un homme, Glenn Hollinshead, qui avait eu pitié d'elle et l'avait invitée à séjourner dans sa maison comme elle n'avait nulle part où dormir.
Sabina sort alors de la maison avec un marteau, en se frappant régulièrement sur la tête avec. Un automobiliste qui passe par là, Joshua Grattage, voit ce comportement étrange et décide de tenter de lui de confisquer le marteau. Pendant sa lutte avec Grattage, Sabina sort une tuile de sa poche et le frappe à l'arrière du crâne, l'étourdissant temporairement.
C'est à ce moment que des ambulanciers la trouvent et lui donnent la chasse. La poursuite se termine à Heron Cross, quand Sabina saute d'un pont de 12 m de haut sur l'autoroute A50. Toujours en vie, mais avec de multiples fractures, elle est emmenée à l'hôpital. Le 6 Juin 2008, elle est mise en état d'arrestation alors qu'elle est en convalescence à l'hôpital universitaire de North Staffordshire, puis inculpée pour meurtre à sa sortie de l'hôpital, le 11 Septembre 2008. Son procès, prévu pour Février 2009, est ajourné après que le tribunal ait rencontré des difficultés pour obtenir son dossier médical de Suède.
Le 2 Septembre 2009, Sabina Eriksson plaide coupable d'homicide involontaire avec responsabilité atténuée. À aucun moment au cours de son interrogatoire ou au cours du procès, elle ne peut expliquer ses actes. Tant l'accusation que la défense font valoir que Sabina était aliénée au moment de l'homicide, même si elle est saine d'esprit au moment de son procès. La cour dit également qu'elle avait souffert d'un trouble psychiatrique rare qui lui avait fait entendre des voix, mais sans pouvoir interpréter ce qu'elles lui disaient.
Le plaidoyer de culpabilité d'homicide involontaire sur la base d'une responsabilité atténuée est accepté à Nottingham Crown Court le 2 Septembre 2010, et Sabina est condamnée à cinq ans de prison. Ayant déjà passé 439 jours en détention préventive, elle peut obtenir une mise en liberté en 2011. Sabina Eriksson purge actuellement sa peine à la prison haute sécurité pour femmes à Bronzefield et sera admissible à la libération cette année. Ursula Eriksson est retournée aux États-Unis et est toujours en contact avec Sabina.
Commentaire : Contrôle mental ?
Reprise d'un commentaire avec modification : Le contrôle mental est une réalité ; tous les jours nous avons droit à la version « light » du procédé, par la publicité télévisuelle, la propagande journalistique et politicienne, le prosélytisme scientifique ou religieux. Hélas pour ceux qui en sont victimes, il existe aussi une version « hard » du dispositif, où s'opère, entre autres choses, une dissociation, une compartimentation de l'esprit qui fait que bien souvent les personnes qui sont victimes de ces manipulations mentales sont inconscientes de leurs actes. Pour en savoir plus sur cette réalité cauchemardesque :