Un séisme de magnitude 5,6 sur l'échelle de Richter a secoué samedi, sans faire de blessés, une petite ville de l'Oklahoma, Etat du sud des Etats-Unis qui a vu le nombre de tremblements de terre exploser depuis qu'il s'est lancé dans la fracturation hydraulique.

OKLA
© GoogleUn séisme de magnitude 5,6 à Oklahoma
L'institut américain de géologie (USGS) situe son épicentre à 6,6 kilomètres de profondeur, à quelque 15 kilomètres au nord-ouest de Pawnee (environ 2.000 habitants). Le séisme est survenu à 12H02 GMT et a été ressenti dans sept Etats voisins, depuis le Texas au sud jusqu'à l'Iowa dans le centre, selon les géologues.

"En ville, aucun blessé n'est à signaler", a déclaré le maire de la commune, Brad Sewell, sur une antenne locale de Fox News. "Il y a eu des dégâts à Pawnee", a indiqué la police de la grande ville voisine de Tulsa, sur Facebook. Des images reprises par les médias locaux montraient des façades lézardées, des provisions tombées au sol dans une petite épicerie et des briques au pied d'un immeuble.

oklaoma
© GoogleTremblement de terre à Oklaoma
Un boom des fracturations hydrauliques

Les autorités inspectaient les ponts et autres infrastructures pour évaluer les dégâts, a expliqué la gouverneure de l'Oklahoma, Mary Fallin, sur Twitter. Dans une seule allusion à l'extraction d'hydrocarbure, elle a indiqué dans un autre tweet que ses services ne disposaient pas "des données sur les opérations concernant le pétrole et le gaz du comté d'Osage", voisin de celui de Pawnee, car elle dépendent des autorités fédérales.

Les grandes plaines de l'Oklahoma, qui s'étendent loin des principales failles géologiques, ont connu ces dernières années un véritable boom dans l'exploitation de gisements de pétrole par fracturation hydraulique. Cette technique consiste à injecter à haute pression de l'eau mélangée à du sable et à des produits chimiques pour fracturer les formations rocheuses du sous-sol et en extraire le pétrole et le gaz.

L'eau sale qui est aussi récupérée dans ce processus est ensuite réinjectée dans d'autres puits, modifiant la pression sur les lignes de faille, selon les experts de l'USGS. L'Oklahoma comptait 4.500 puits de ce type fin 2015, dont 3.200 opèraient quotidiennement. Depuis que la fièvre de la fracturation s'est emparée de l'Oklahoma, le nombre de séismes de magnitude 3 ou plus a explosé, passant de deux en moyenne entre 1975 et 2008, à 20 en 2009 et... 585 en 2014, selon l'USGS.