En Bretagne, certaines femmes enceintes seraient contaminées par les pesticides d'après une nouvelle étude de l'Inserm Rennes et du laboratoire Idhesa Bretagne Océane. Les fœtus pourraient ne pas se développer normalement du fait d'un herbicide notamment.

Les pesticides sont une nouvelle fois montrés du doigt par l'Inserm de Rennes (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et le laboratoire Idhesa Bretagne Océane, qui révèlent les résultats d'une étude sur l'impact de ces produits sur les femmes enceintes. Ainsi, le fœtus des femmes enceintes exposées à l'atrazine pourraient ne pas se développer normalement du fait de ce produit. Il s'agit d'un herbicide interdit en France depuis 2003 alors qu'il est notamment utilisé pour lutter contre les mauvaises herbes dans les champs de maïs.

Ainsi, l'étude s'est penchée sur l'état de santé de 579 femmes enceintes vivant dans le Finistère, les Côtes-d'Armor, et l'Ille-et-Vilaine. Il est apparu que 5,5% de ces femmes présentaient des traces d'atrazine dans leurs urines. Face à ces résultats, Gaël Durand, directrice adjointe d'Idhesa explique : "L'atrazine étant interdit, les sources de contamination peuvent être multiples comme l'eau, les aliments, par voie respiratoire ou la pratique du jardinage". L'étude révèle que les femmes enceintes exposées à ce pesticide "avaient 50% de risques supplémentaire d'avoir un enfant ayant un faible poids à la naissance et 70% de risques supplémentaires d'avoir un enfant ayant une faible circonférence crânienne à la naissance".