pyramide de Khéops
© afp.com/Marwan NaamaniVue de la pyramide de Khéops, sur le plateau de Gizeh près du Caire, réalisée le 13 juin 2002
Une mission scientifique internationale a annoncé la découverte de deux cavités inconnues au sein de la pyramide de Khéops. De nouveaux tests permettront d'en savoir plus.

La Grande pyramide va-t-elle bientôt livrer un nouveau secret? Pour l'équipe de la mission scientifique en charge du projet "ScanPyramids", c'est pratiquement sûr. Les scientifiques ont annoncé ce samedi que la pyramide de Khéops pourrait receler deux cavités inconnues.

Le ministère des Antiquités égyptien évoquait de son côté jeudi deux "anomalies" détectées dans la pyramide du pharaon Khéops, précisant que "d'autres tests seront effectués pour définir la fonction, la nature et la taille de ces anomalies".

La dernière des 7 merveilles du monde reste un mystère

Le projet ScanPyramids, lancé en octobre 2015, a recours à plusieurs technologies mêlant "la thermographie infrarouge, la radiographie par muons et la reconstruction en 3D", pour tenter de "révéler la présence de structure internes méconnues à ce jour dans les monuments antiques". La mission, qui réunit des scientifiques égyptiens, français, canadiens et japonais, a effectué "une campagne de muographie" dans la Grande Pyramide de Guizeh, la dernière des sept merveilles du monde antique encore debout.


"L'équipe de #ScanPyramids peut confirmer la présence d'une cavité inconnue sur l'arête Nord-Est de la pyramide, à une hauteur d'environ 105 mètres du sol, indique le communiqué de la mission scientifique. Nous pouvons confirmer l'existence d'une 'cavité', cachée derrière la face Nord, qui laisse deviner un ou plusieurs couloirs superposés qui s'enfoncent dans le cœur de la Grande Pyramide. La forme précise, la taille et la position exacte de cette structure doivent encore être affinées".

Scanner par un télescope à muons

Le monument géant vieux de 4500 ans trône sur le plateau de Gizeh, dans la banlieue du Caire, aux côtés du Sphinx et des pyramides de Khéphren et Mykérinos. Il fut édifié du temps de Khéops, le pharaon de la IVe dynastie qui régna sur l'Égypte plus de 2600 ans avant Jésus-Christ. Les muons, "sorte d'électrons lourds, peuvent traverser très facilement des roches de grande épaisseur, telles les montagnes, explique le communiqué. Des détecteurs, placés à des endroits judicieux (par exemple à l'intérieur de la pyramide, sous une possible chambre encore non détectée), permettent, par accumulation dans le temps des particules, de discerner les zones de vide (que les muons ont traversé sans interagir) et les zones plus denses où certains d'entre eux ont pu être absorbés ou déviés."


A l'automne 2015, les autorités égyptiennes ont lancé des analyses dans la tombe du pharaon Toutankhamon, dans la Vallée des Rois près de Louxor, dans le sud de l'Egypte, dans l'espoir d'y découvrir une chambre secrète qui pourrait bien abriter le tombeau de la reine Néfertiti. Depuis, le débat s'enlise et de nouvelles analyses au scanner sont toujours attendues.