Le ministère russe de la Défense se dit prêt à examiner la possibilité de nouvelles pauses humanitaires à Alep, à condition que les Nations unies s'engagent à livrer de l'aide humanitaire aux habitants de la ville et à les évacuer en cas de nécessité, a déclaré samedi le porte-parole du ministère Sergueï Konachenkov. « Il s'agit notamment des quartiers est d'Alep », a-t-il précisé. Selon lui, l'expérience des trêves humanitaires ultérieures démontre clairement que toutes les allégations de l'Onu concernant ses accords « préliminaires » avec les rebelles ne sont que « des paroles ».

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© GoogleSergueï Konachenkov.
Il a également ajouté que toutes les tentatives visant à livrer de l'aide humanitaire à Alep par le biais des corridors humanitaires mis sur place auparavant s'étaient soldées par un échec, les rebelles tirant sur les convois chaque fois qu'ils s'en approchaient.

« En outre, poursuit-il, les véhicules ne parviennent pas à atteindre leurs destination, les rues et les routes avoisinantes étant minées par les terroristes. »

Rappelons qu'une nouvelle pause humanitaire s'est déroulée à Alep le 4 novembre de 9 heures du matin à 19 heures, heure locale. Cette mesure ordonnée par le président russe Vladimir Poutine et coordonnée avec les autorités syriennes visait à éviter les victimes parmi les civils et à « appeler les combattants à la raison ».

Selon le ministère russe de la Défense, les groupes armés ont eu la possibilité de quitter la ville, d'évacuer les malades et les blessés, ainsi que de libérer les civils qui souhaitaient quitter les quartiers est d'Alep. Pendant ces 11 heures, les troupes et équipements gouvernementaux ont été retirés des couloirs humanitaires, conçus pour que les groupes armés puissent quitter Alep en toute sécurité. Des autobus et ambulances ont été déployées pour l'évacuation immédiate des blessés et malades