Les maladies neurodégénératives telles que les maladies d'Alzheimer et de Parkinson sont en partie liées à l'inflammation du cerveau. Des chercheurs de l'Institut Karolinska à Stockholm et de l'Université de Lund en Suède, en collaboration avec des scientifiques de l'Université de Séville en Espagne, ont réussi à montrer qu'une famille d'enzymes bien connue peut prévenir cette inflammation du cerveau et pourrait donc constituer une cible potentielle pour le traitement de ce genre de maladie. Les résultats de cette étude sont publiés dans la revue Nature.

Les chercheurs suggèrent que les microglies, qui sont des cellules immunitaires retrouvées dans le système nerveux, jouent un rôle majeur dans les maladies neurodégénératives. Une activation excessive de ces cellules dans le cerveau peut causer une inflammation résultant en la destruction des neurones. D'après les chercheurs, le blocage de ces enzymes, appelées caspases, diminuerait l'activation des microglies et donc l'inflammation du cerveau.

En étudiant des cellules en culture et des souris, les chercheurs ont montré que certaines caspases, les caspases 3, 7 et 8, ont tendance à activer les microglies plutôt qu'à les tuer, ce qui entraine une réaction inflammatoire. En donnant des inhibiteurs de caspase à ces souris, ils ont observé une diminution de l'activation des microglies, une moindre inflammation et moins de neurones détruits. L'équipe de recherche travaille maintenant à évaluer l'implication thérapeutique de ces caspases dans le traitement de certaines maladies neurodégénératives chez l'homme.