Après la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle aux États-Unis, l'«hystérie antirusse» se déchaîne de plus en plus en Occident, et on a parfois l'impression de se trouver «au plus chaud de la guerre froide», écrit un magazine autrichien. L'« hystérie antirusse » est à son comble en Occident, les politiciens et les médias accusant Moscou de manipulations dans l'élection présidentielle américaine remportée par le républicain Donald Trump, constate Marco Meyer dans son article pour Contra Magazin.

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© GoogleLa propagande anti-russe en plein essor
« Il reste à savoir combien de temps s'écoulera avant l'apparition des premières lois interdisant toute sympathie ou solidarité envers la Russie », se demande le journaliste. Selon ce dernier, le président russe Vladimir Poutine n'est pas beaucoup aimé en Occident parce qu'il ne fait pas preuve de soumission et ne cherche pas à s'attirer les grâces des élites occidentales.

Au contraire, le chef du Kremlin pratique sa propre politique indépendante destinée à garantir à la Russie la place géopolitique qu'elle mérite parmi les autres grandes puissances dans un monde multipolaire.

« Aussi, l'Occident ne cesse-t-il de chercher des prétextes pour harceler la Russie. Au début, c'étaient des conflits en Géorgie et en Tchétchénie, ensuite la loi interdisant la propagande de l'homosexualité, le conflit ukrainien mis en scène par l'Occident, le rattachement de la Crimée et, enfin, l'opération militaire en Syrie », relève l'auteur. Il fait remarquer que les journalistes et les médias, qui ne s'inscrivent pas dans cette hystérie antirusse, dominante en Occident, sont qualifiés d'instruments de « propagande russe ». On leur impute des liens financiers avec le Kremlin et on les taxe d'« idiots utiles » pour Moscou.

« Les politiciens et les médias allemands font d'ores et déjà des déclarations sur des manipulations éventuelles de la Russie lors des prochaines élections en Allemagne, tout en omettant de rappeler ces dizaines de millions de dollars et d'euros dépensés pour les politiciens et partis d'opposition russes qui exerçaient un impact réel sur le déroulement des élections en Russie », souligne Marco Meyer.

Et d'ajouter que l'intensité des attaques propagandistes et du flot de désinformation antirusses illustrait cette haine que la classe politique en Occident nourrissait envers Vladimir Poutine et la Russie.
« On pourrait penser qu'on se trouve au plus chaud de la guerre froide et qu'il ne reste qu'à s'attendre à l'apparition des premières lois qui interdisent toute sympathie ou solidarité pour la Russie », craint le journaliste.