Syria girl Damascus
Dima, professeur de musique à Damas et étudiante en médecine.
Reportage réalisé en Syrie par Julien Rochedy pour TV Libertés. On y découvre le point de vue de femmes et filles syriennes, libres de faire leurs études, de pratiquer leurs passions ou d'exercer leur profession, dans la peur qu'elles ressentent tous les jours depuis le début du conflit Syrien de voir les rebelles islamistes triompher. Ce reportage permet d'offrir un autre angle sur le conflit le plus sanglant de ce début de XXIe siècle, afin de comprendre une réalité bien plus complexe que celle qui nous est montrée par les grands médias traditionnels.

Syria friends Damascus
Des jeunes gens dans un bar à Damas

« Ils attaquent ce bâtiment avec des tirs d'artillerie, très souvent, depuis le début de la guerre. A tel point que quand j'étais encore étudiante ici, nous avons été déplacés de ce conservatoire vers un autre conservatoire car beaucoup d'obus étaient tombés sur l'opéra ainsi que sur notre institut. Peut-être qu'ils ont un problème avec la culture ? Avec l'art ? Avec la musique ? La seule chose qu'on fait ici, la seule chose dont on peut être coupables c'est .de faire de la musique, du théâtre, de la danse, ce n'est que de la culture...

- Ils ont tué des musiciens ?

- Oui ! Beaucoup de mes amis dans cette école mais aussi des ouvriers qui ont été blessés par des obus qui ont été tirés ici.

- Que se passerait-il si les rebelles devaient gagner ?

- Je ne peux pas l'imaginer car en tant que femme, en tant que musicienne pour l' instant je suis libre et je peux faire ce que je souhaite. Je peux me rendre librement où je veux, je peux pratiquer mon art, faire des concerts. Mais si cela arrivait, ce serait un énorme problème, pas que pour moi mais pour plein de monde, pour toutes les femmes, pour tout le monde. Parce que ce sera prohibé de faire tout ce qu'on fait quotidiennement aujourd'hui, particulièrement la musique et les arts car les rebelles ont un gros problème avec ça. »
Un commentaire de YouTube :
Arthur Castus
Putin! ca me tue, pourquoi ce genre de reportage ne passe pas sur bfmtv ou des chaînes nationales? la ont a un reportage de qualité sur le terrain, ou a moins d'être aveugle ont remarque clairement une liberté féminine quasi exceptionnel pour le moyen orient (surtout avec la guerre civile) a Damas Je suis de paternité syrienne et je soutiens CLAIREMENT Bachard. Essayer ne juste de filmer ce genre de chose a Mossoul ou a raqqua pour voir la différence.Eet si par malheur vous êtes choper (sans être vulgaire, torturé pratiqué par isis) on vous mettra un cadenas sur les testicules et on jettera la clé, ou encore ont vous écrasera sous un tank. [...]
L'interview de Julien Rochedy à propos de la réalisation de son reportage :

(12:00) « Parce que c'est, vous savez c'est le phénomène que François Furet avait étudié, c'est-à-dire le phénomène révolutionnaire. Il y a une sorte d'inconscient français ou on applique en permanence sur les pays étrangers nos propres schémas. Et en fait pour un français, de l'élite parisienne, de Saint Germain, quand on lui parle de gouvernement autoritaire et de révolution du peuple, tout de suite c'est la Révolution française, il faut soutenir le peuple contre le gouvernement. Sauf que ce schéma-là qui était bon ou pas d'ailleurs pour la France, pour la Révolution française, n'est pas du tout applicable à d'autres pays. En l'occurrence le peuple qui s'est rebellé, le soi-disant « peuple » qui s'est rebellé contre le gouvernement syrien, c'était pour la plupart des islamistes. Donc le schéma du gentil peuple qui se rebelle contre le méchant gouvernement ne s'applique pas partout, il faut arrêter d'avoir des colonialistes manteau également, et d'appliquer nos propres schémas sur les pays étrangers. Il y a plein de raisons à ce conflit civil, à cette guerre civile mais la simplifier en disant "le gentil peuple contre le méchant gouvernement" c'est une bêtise absolue. »