Bien que le Bahreïn fasse partie de la vingtaine de « pays à risque », le Royaume-Uni lui vend des armes, et ce, malgré les inquiétudes concernant les droits de l'homme dans ce pays.

Pistols guns
L'armée du Royaume de Bahreïn fait l'objet d'une série d'accusations pour violations des droits de l'homme. Pourtant, depuis des années, Londres vend des armes au pays, faisant fi du risque qu'elles puissent être utilisées pour de la « répression intérieure ». Dans une interview accordée à Sputnik, Andrew Smith, coordinateur médiatique de la « Campagne contre le commerce des armes », estime qu'en s'adonnant à de telles exportations, « Londres place les intérêts des fabricants d'armes au-dessus du droit humanitaire ».
« L'armée du Bahreïn est accusée de nombreuses violations des droits de l'homme, les répressions se poursuivent depuis des années dans le pays, et comme le Royaume-Uni fait son beurre de cette situation, il y est complétement impliqué », indique l'expert.
L'affirmation selon laquelle les ventes d'armes au Bahreïn contribuent au renforcement de la sécurité des Britanniques est loin de la réalité, selon Andrew Smith. L'analyste estime en effet que ces exportations d'armes servent de preuve, pour la monarchie du Bahreïn, de la légitimité de leurs représailles.

« Nous attendons des réformes politiques de la part du Bahreïn, mais le soutien accordé de la part de pays importants comme le Royaume-Uni les rend beaucoup moins probables », estime Andrew Smith.

En outre, selon l'expert, si le Royaume-Uni essaie d'apprendre au Bahreïn à respecter les droits de l'homme, le pays commencera à acheter des armes chez quelqu'un autre, et invitera d'autres instructeurs.