La lettre du président sortant US au Congrès est pleine de craintes vis-à-vis d'autres pays, qui, malgré tout, respectent leurs accords avec les États-Unis. À quelques jours de la cérémonie d'investiture de Donald Trump, le président sortant américain Barack Obama a fait prolonger les sanctions contre Cuba pour faire semblant de freiner le flux migratoire depuis ce pays, contre l'Iran pour ses démarches menaçant la sécurité nationale, ainsi que contre le Venezuela pour le non-respect des droits de l'homme, indique sa lettre adressée au Congrès des États-Unis.

Obama
© InconnuRien de nouveau dans le discours fané de Obama
« J'ai jugé bon de prolonger le régime de situation d'urgence contre La Havane, ainsi que le règlement sur la circulation des navires au large de Cuba », précise le document. D'après ce papier soi-disant d'adieu, « la migration de masse depuis Cuba menace la sécurité nationale à titre de source d'instabilité au sein des affaires étrangères des États-Unis ».

Pour l'administration Obama, « l'apparition non autorisée de navires cubains dans les eaux territoriales américaines constitue une infraction à la loi et contredit la politique extérieure des États-Unis ».

Quant à l'Iran, celui-ci a été mis dans la liste des pays qui continuent à susciter les inquiétudes de Barack Obama une semaine avant sa retraite présidentielle, malgré le respect de l'accord nucléaire.

« Depuis l'entrée en vigueur du projet d'envergure sur le nucléaire iranien, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a maintes fois établi que l'Iran assumait ses responsabilité dans le cadre de l'accord, fait confirmé par le secrétaire d'État des États-Unis. Par contre, les démarches particulières (...) de Téhéran vont à l'encontre des intérêts de Washington et continuent de représenter une menace à la sécurité nationale, à la politique extérieure et à l'économie des États-Unis », a poursuivi le président sortant. Pour lui, ces démarches non dévoilées de l'Iran suffisent à faire prolonger les sanctions, qui prévoient, entre autres, le gel sur le territoire américain des ressources financières du pays.

Le jour même, Barack Obama, très occupé, ou plutôt préoccupé par la politique intérieure de divers pays indépendants, a ordonné de prolonger d'un an, soit jusqu'à mars 2018, les sanctions contre le Venezuela pour « non-respect des droits de l'homme, de la liberté de la presse et le recours à la force face aux manifestations politiques ».

Le Venezuela, de son côté, n'a pas tardé à répondre. « Cet acte d'agression commis par le président Barack Obama fait partie de son héritage de haine et de fraude à l'égard de la législation internationale », a réagi sur sa page twitter Delcy Rodriguez, la chef de la diplomatie vénézuélienne.