WASHINGTON - Le président américain Barack Obama a exhorté Moammar Kadhafi à cesser les attaques militaires contre des civils vendredi et déclaré que les Etats-Unis participeraient à l'intervention militaire en Libye s'il refusait de partir.

Toutefois, Washington "ne déploiera pas de troupes au sol en Libye", a souligné le chef de l'Etat dans une intervention télévisée.

La résolution adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies dans la nuit de jeudi à vendredi autorise l'usage de la force pour protéger les civils, notamment par des frappes aériennes et la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, mais exclut toute forme d'occupation du territoire libyen par des forces étrangères.

M. Obama a par ailleurs annoncé la participation de la secrétaire d'Etat (cheffe de la diplomatie) Hillary Rodham Clinton à la réunion internationale organisée par la France samedi à Paris pour étudier les mesures à prendre après l'adoption de la résolution de l'ONU.

Le président américain a estimé vendredi que les intentions meurtrières du colonel Kadhafi dans le cadre de la reconquête des villes tenues par l'opposition ne faisaient aucun doute "parce qu'il les a clairement exposées". "Hier encore, en parlant de la ville de Benghazi, une ville de quelque 700.000 habitants, il menaçait ainsi: 'Nous n'aurons aucune compassion ni aucune pitié'. Aucune compassion pour ses propres citoyens", a-t-il rappelé.

"Une fois encore, Moammar Kadhafi a le choix", a souligné M. Obama, détaillant les conditions posées dans la résolution du Conseil de sécurité. "Que ce soit clair: ces exigences ne sont pas négociables (...) Si Kadhafi ne s'y plie pas, la communauté internationales en tirera les conséquences et la résolution sera mise en oeuvre par la voie d'une intervention militaire", a-t-il lancé.

Le président américain n'a pas mentionné le cessez-le-feu immédiat annoncé par le régime Kadhafi et dont l'opposition affirme qu'il s'agit d'un mensonge, les forces gouvernementales continuant selon elle d'attaquer les villes de Misrata, dans l'Ouest, et Ajdabiya, dans l'Est, près de Benghazi, le fief de l'insurrection.