Le plan de prise de Raqqa préparé par le Pentagone prévoit un accroissement sensible des forces américaines en Syrie, plus particulièrement des forces spéciales. Le Pentagone a proposé un nouveau plan d'offensive sur Raqqa, bastion de Daech en Syrie, annonce le Washington Post se référant à des sources au sein de l'administration américaine. Il prévoit une participation accrue des États-Unis.

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© AP PHOTO/ LEE JIN-MANDes forces spéciales en Syrie
l s'agit notamment d'alléger un certain nombre de restrictions imposées par l'administration Obama portant sur le nombre d'instructeurs et de conseillers militaires américains. A l'heure actuelle, environ 500 Américains épaulent les Forces démocratiques syriennes. Le Pentagone voudrait qu'ils travaillent plus près de la ligne de front, bien qu'ils ne doivent pas participer aux combats.

En outre, le Pentagone se propose de livrer des hélicoptères d'attaque et des pièces d'artillerie aux forces kurdes et aux détachements de l'opposition syrienne.

Au début de cette semaine, le plan préparé depuis un mois a été soumis à l'examen de Donald Trump.

Selon le Washington Post, le plan est contraire aux intérêts de la Turquie qui considère comme une menace les détachements kurdes et s'oppose catégoriquement à l'idée de leur livrer des armes supplémentaires. Washington suppose cependant que la position dure du président turc Recep Tayyip Erdogan est liée à la situation intérieure de la Turquie, plus particulièrement au prochain référendum du 16 avril pendant lequel les Turcs devront s'exprimer sur l'élargissement des pouvoirs présidentiels.

En outre, les Américains doivent tenir compte du fait que l'armée gouvernementale syrienne progressant vers l'est avec le soutien des forces aérospatiales russes se convertit, de fait, en tampon entre les détachements pro-turcs et les milices kurdes. L'armée gouvernementale s'est déjà rapprochée de la ville de Manbidj, dont la prise par les Kurdes est considérée par la Turquie comme une menace à sa sécurité.