Commentaire: S'agit-il d'une autre pantomime, comme la dernière affaire syrienne en date ? C'est possible. Si, pour contenter du monde, Trump agite plus qu'il n'utilise ses armes, il ne va pas pouvoir le faire bien longtemps : c'est que les bombes, c'est quand même du symbolisme concret, ça ne tue pas qu'un peu, ça ne détruit pas que moyennement, ça n'élimine pas que les vrais « méchants » ; ça excite aussi des exigences de résultat. Donc ici, nous avons un porte-avion qui se dirigent vers un pays qui possède l'arme nucléaire... A propos du « joker » nord-coréen :
Ils sont de reeeeeeeetour ! Oui, la Corée du Nord sort du néant géopolitique tous les deux ou trois ans environ pour inonder les grands médias avec des titres d'apocalypse. Chaque nouvelle avancée de missile ou test de fusée par Pyongyang évoque des images d'ICBM et de champignon atomique. La Corée du Nord semble être la cible privilégiée des globalistes à certains moments. Si jamais ils ont besoin d'une guerre, la Corée du Nord est plus qu'heureuse de la leur servir. Si jamais ils ont besoin d'un méchant à placer au premier plan d'une attaque terroriste sous drapeau faux, la Corée du Nord est un candidat parfait. Et, avec la relation « unique » de la Corée du Nord avec la Chine, la situation diplomatique et le potentiel de conflit généralisé deviennent encore plus explosifs.

Comme pour le plafond de la dette, nous avons vu de nombreux cas de tensions accrues avec la Corée du Nord se profiler, exagérées par les médias et le Pentagone, peut-être pour rappeler au monde pourquoi nous devrions continuer à avoir peur. Cela dit, encore une fois, cette fois-ci, cela semble différent.

Le secrétaire d'État Rex Tillerson a déclaré de façon très flagrante que les frappes préventives contre la Corée du Nord sont immédiatement sur la table. Autrement dit, le simple soupçon d'une menace, réelle ou imaginaire, pourrait être utilisé comme un argument rationnel pour une frappe cinétique. Pas de sanctions économiques ou de pression diplomatique, mais une guerre totale.

Est-ce que je pense que c'est possible ? Cette fois, oui, plus que jamais. Si Trump doit être utilisé par l'establishment comme bouc émissaire pour l'effondrement comme je l'ai prédit bien avant son élection, alors une situation doit se produire dans laquelle la force militaire manifeste à l'étranger et à la maison est solidifiée. La guerre est l'écran de fumée par lequel le terrorisme, réel ou parrainé par l'État, fleurit. La loi martiale est le résultat inévitable. La guerre peut également être accusée d'être le déclencheur d'une crise économique en gestation depuis déjà de nombreuses années. Et la guerre déchire et détruit les relations diplomatiques avec les nations périphériques, causant plus de détresse économique. Un conflit avec la Corée du Nord offrirait aux globalistes une boite de Petri parfaite pour leur chaos dirigé.
On pourra bien sûr consulter l'excellent résumé Sott concernant la Syrie : Et puis, histoire d'avoir le tableau d'ensemble :

Porte avion
© Jo-Jung ho/APLe porte-avion Carl Vinson
Moins de deux jours après avoir frappé une base aérienne syrienne pour punir le régime Assad d'une attaque chimique présumée, les États-Unis montrent leurs muscles au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Un porte-avions américain, son escadron aérien, deux destroyers lanceurs de missiles et un croiseur lanceur de missiles font route vers la péninsule coréenne, a ainsi révélé samedi le porte-parole du commandement américain dans le Pacifique. Une « mesure de précaution » face à « la menace numéro un dans la région » qui « reste la Corée du Nord, en raison de son programme de missiles irresponsable, déstabilisateur et imprudent, et de la poursuite (de ses recherches) en vue de disposer d'armes nucléaires » a souligné le porte-parole.

Multipliant les provocations, Pyongyang a tiré mercredi un missile balistique qui s'est abîmé en mer du Japon, à la veille de la première rencontre entre Donald Trump et le président chinois Xi Jinping. La Corée du Nord a réalisé cinq tests nucléaires, dont deux en 2016, et les images satellites décortiquées par les experts de « 38 North » suggèrent que le régime de Pyongyang serait en train de préparer un sixième essai. Selon les services de renseignement américains, la Corée du Nord pourrait être à même de disposer d'un missile à tête nucléaire capable de frapper le sol américain d'ici moins de deux ans.

Pas de projet d'assassiner Kim Jong-un

Pour le conseiller à la sécurité nationale du président américain, H.R. McMaster, l'envoi du porte-avions près de la péninsule coréenne est une mesure de « prudence » face à un régime « paria qui est désormais doté de la capacité nucléaire ». « Le président leur a demandé d'être prêts à nous donner un éventail complet d'options pour lever cette menace contre le peuple américain et contre nos alliés et partenaires dans la région », a-t-il ajouté lors d'une interview sur la chaîne Fox, faisant apparemment référence aux conseillers militaires.

De son côté, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a estimé que Pyongyang devrait prendre note de la frappe américaine en Syrie. Il a toutefois rejeté des rumeurs sur un projet américain qui viserait à assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, disant n'être « au courant d'aucun plan de cette nature ». « Nous n'avons pas l'intention de changer le régime en Corée du Nord. Ce n'est pas notre objectif et donc les raisons justifiant le développement d'un programme nucléaire en Corée du Nord ne sont tout simplement pas crédibles », a-t-il souligné.

Lors de la visite du président chinois en Floride, Donald Trump aurait demandé à son visiteur de faire pression sur Kim Jong-un pour que celui-ci cesse son programme d'armement nucléaire. Le président américain a cependant d'ores et déjà menacé le régime de Pyongyang d'une action unilatérale, et cette menace paraît encore plus crédible depuis la frappe ordonnée jeudi soir sur la base aérienne syrienne. Une attaque que la Corée du Nord a d'ailleurs qualifié d'« acte d'agression intolérable ».