Traduction copyleft de Pétrus Lombard pour Alter Info

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Les barres de combustible nucléaire à l'air libre dans les piscines asséchées et fissurées pourraient relâcher bientôt 130 tonnes d'uranium directement dans l'environnement

Pendant que la plupart des grands médias semblent se désintéresser de la débâcle nucléaire imminente de Fukushima Daiichi, la Nuclear Regulatory Commission (NRC, Commission de contrôle du nucléaire) a publié dernièrement des nouvelles effrayantes sur la piscine des barres de combustible usagé désormais vide (asséchée) du réacteur 4 de la centrale. Selon la NRC, une fissure ou un trou dans la piscine empêche toute tentative de la remplir et, puisqu'elle ne dispose pas des mêmes appareils de confinement que les vrais réacteurs, un incendie ou une explosion pourrait libérer directement dans l'environnement les 130 tonnes d'uranium qu'elle contient.

Mercredi, la NRC a dit au Sous-comité sur l'énergie et le commerce de la Chambre zunienne, que l'unité 4 marche totalement à sec. Et, sans eau dans la piscine, il n'existe aucun moyen de refroidir les milliers de barres de combustible irradié pour les empêcher de prendre feu, d'exploser, et de libérer des tonnes d'uranium toxique directement dans l'atmosphère

Le même jour avant qu'ils ne cessent de les rapporter, les températures à l'unité 4 ont été notées beaucoup plus élevées que celles des autres réacteurs endommagés. Depuis lors, entraînant plus de questions que de réponses sur l'état de l'installation et la menace potentielle, tant pour ceux qui vivent autour de la centrale que ceux en Zunie qui pourraient être atteints par d'énormes panaches radioactifs emportés dans le jet-stream, aucun rapport officiel n'a confirmé l'état de l'unité 4.

Selon le Los Angeles Times, en se basant sur des informations qui lui ont été fournies par des entrepreneurs zuniens qui auraient été dans la centrale de Fukushima au moment du tremblement de terre, la NRC soupçonne que la piscine de l'unité 4 est fissurée. Et Edwin Lyman, un physicien de l'Union of Concerned Scientists (UCS, Syndicat des scientifiques responsables), estime qu'il n'existe aucune solution possible.

« Mon intuition est que c'est une situation terrible et qu'elle ne fera qu'empirer, » a-t-il dit. « Il se pourrait qu'il n'y ait aucun moyen d'y faire face. »

Dans l'intervalle, les panaches faiblement radioactifs des premiers dégagements ont commencé à toucher l'Ouest zunien, avec possiblement les jours prochains dans leur sillage des panaches de plus forte intensité, car les radiations des derniers feux et explosions voyagent à travers l'océan Pacifique. Et malgré un quasi black-out médiatique sur la situation du 19 mars, il y a toujours la menace très sérieuse de retombées radioactives.