Missiles iraniens
L'Iran a tiré des missiles contre le QG des terroristes à Deir ez-Zor en Syrie.
Les frappes aux missiles iraniennes contre les positions des terroristes en Syrie ont fait réagir les grands titres de la presse israélienne.

Pour le journal israélien Haaretz, « il s'agit d'une démonstration de force ; cette mesure des Iraniens transmet un message clair aux États-Unis, à Israël et à la Russie ».

Selon l'agence de presse Fars News qui cite le journal Haaretz, « les frappes iraniennes transmettent un message en ce sens que l'Iran est prêt à défendre ses acquis en Syrie, en Irak et au Liban et à protéger le gouvernement d'Assad ».

« Les États-Unis qui n'ont pas eu le temps de se préparer, se sont fait prendre au piège par l'Iran. Le gouvernement de Trump n'a aucune politique propre à lui, envers la crise syrienne, à moins qu'il continue de frapper la Syrie, tout comme son prédécesseur. »

Le journal Haaretz estime probable que les décisions « tactiques » prises par Donald Trump entraînent les États-Unis vers un grand conflit non voulu.

Haaretz n'est pas le seul journal israélien à avoir été désagréablement surpris par les attaques aux missiles iraniens contre les terroristes en Syrie.

Selon le journal Yediot Aharonot, l'Iran s'est imposé, par ces attaques aux missiles, comme étant « une puissance mondiale » en bonne et due forme.

Par ces attaques, les Iraniens se sont vengés des attentats du 7 juin à Téhéran ; ces frappes, précise Yediot Aharonot, ont tiré la sonnette d'alarme non seulement en Israël, mais aussi, dans les pays arabes du golfe Persique et aux États-Unis.


Comment: Attentats à Téhéran qui surviennent comme par hasard après que l'Iran a commencé à coopérer avec le Qatar dans le cadre de l'exploitation de leurs gisements gaziers communs.

« Depuis que les sanctions contre l'Iran ont été levées en 2015, les Iraniens rattrapent peu à peu leur retard sur les Qataris en matière de production de gaz. Il est donc logique, d'un point de vue économique et logistique, que les Qataris concluent un marché avec les Iraniens pour exploiter leur gisement commun, et c'est apparemment ce qu'ils font, tranquillement, depuis ces derniers mois. Pour couronner le tout, l'année dernière, le Qatar a acquis pour 10,2 milliards d'euros 19,5% des parts de marché du géant de l'énergie russe Rosneft. C'est la deuxième fois que la Russie donne le feu vert à un intérêt étranger. »

Le Qatar, l'Arabie Saoudite, le terrorisme islamiste et l'Establishment anglo-américain


« Par ces frappes, l'Iran a montré qu'il avait d'autres options que le Hezbollah, pour affronter Israël. Les frappes aux missiles sol-sol du CGRI (Corps des Gardiens de la Révolution islamique) qui ont tué les terroristes de Daech dans leurs QG en Syrie transmettent un message clair aux terroristes: ils ne seront pas épargnés ! Ces attaques ont porté atteinte aux installations de Daech à Deir ez-Zor et Palmyre, ce qui aide également les Syriens et les Russes. »

Le journal semble apprécier la haute précision avec laquelle les missiles iraniens ont été tirés depuis une distance de presque 600 km, « ce qui assure à l'Iran une grande capacité dissuasive à l'échelle d'une véritable puissance militaire régionale, voire mondiale ». « Or, jusqu'ici, la Russie et les États-Unis étaient les seuls pays à avoir tiré des missiles avec une si grande précision au Moyen-Orient », souligne l'article de Yediot Aharonot.

Ces attaques, selon Yediot Aharonot, doivent provoquer de sérieuses inquiétudes en Israël.

« Quiconque est capable de détruire des cibles à l'est et au nord-est de la Syrie depuis Kermanchah, dans l'Ouest iranien, sera également apte à lancer de pareils coups, en direction des hauteurs du Golan et d'autres régions israéliennes. »

« Ces attaques devraient également alerter les pays arabes, concernant les bases militaires américaines qu'ils accueillent sur leur sol », ajoute l'article de Yediot Aharonot qui demande au cabinet israélien de faire face à la « menace balistique » iranienne, par les voies diplomatiques et en collaboration avec l'administration Trump.

La force aérospatiale du CGRI a tiré dimanche matin, 6 missiles à moyenne portée sol-sol contre les positions des terroristes à Deir ez-Zor en Syrie.

Dans un communiqué, le Corps des Gardiens de la Révolution islamique a confirmé cette attaque qui a eu lieu « en représailles » aux « crimes terroristes » perpétrés le 7 juin à Téhéran.