Traduction : SOTT

archduke ferdinand
La Russie a lancé un avertissement de type « Sarajevo » aux États-Unis, d'après l'une de mes meilleures sources de renseignements au Moyen-Orient.

En référence au chasseur syrien abattu par le Pentagone, cette source a affirmé :
« Les États-Unis n'ont pas suivi l'accord de désescalade, ce qui a rendu les Russes furieux. Cela doit être interprété comme une provocation préméditée vis-à-vis de la Russie dans le but de déclencher une guerre, et les Russes y ont répondu. »
Le Pentagone semble avoir reçu le message - et a décidé de se retirer, du moins pour le moment.

Cette source ajoute :
« En attendant, le Sénat des États-Unis a décidé à la quasi-unanimité de déclarer la guerre à la Russie (les sanctions sont une mesure belliqueuse) et l'Allemagne a menacé les États-Unis de représailles s'ils engageaient des sanctions. L'Allemagne a accusé les États-Unis de tenter d'empêcher la construction du gazoduc russe Nord Stream 2 destiné à l'Union Européenne. Les États-Unis veulent pouvoir y importer leur gaz naturel liquide, ce qui rendrait l'Union Européenne dépendante d'eux. »
Les nouvelles sanctions contre la Russie reviennent en essence à demander à l'Union Européenne d'acheter le gaz onéreux des Américains à la place du gaz russe bon marché. En réponse, les Allemands et les Australiens ont dit aux Américains d'aller se faire voir.

La source poursuit :
« Le déclenchement d'une guerre commerciale entre l'Union Européenne et les États-Unis signerait la fin de l'OTAN. On peut considérer la destruction préméditée du chasseur syrien comme une tentative de diversion visant à faire rentrer l'Allemagne dans le rang via le déclenchement d'une guerre au Moyen-Orient. »
Même si le « syndrome du Dr Folamour » a encore de beaux jours devant lui, le Pentagone n'est pas stupide au point de se lancer dans une guerre avec la Russie en n'utilisant pas la zone de « désescalade » mise en place en Syrie dans le but exprès d'éviter ce genre d'incident (la destruction du chasseur syrien - NdT).

Moscou est-il inquiet ? Apparemment pas. Lors de sa récente tribune téléphonique annuelle sur Rossiya 1, Poutine a donné une raison supplémentaire - très pragmatique - à l'implication russe en Syrie :
« On peut dire que l'utilisation d'armes modernes au combat par nos Forces armées s'avère une expérience absolument inestimable. Et je n'exagère pas. Vous voyez, nos forces ont même développé des qualités tout à fait différentes... L'expérience de combat a également offert l'opportunité aux ingénieurs militaires de tester et d'ajuster les armes sur le terrain. »
Hé, le Pentagone ! C'est quand tu veux.