fighter plane jet
© Sputnik. Mikhail Voskresenskiy
Dans un entretien accordé à Sputnik, Alexandre Goussev, directeur de l'Institut de planification stratégique, a exposé son point de vue sur le déploiement d'avions et de navires de guerre américains près de la base aérienne syrienne de Shayrat.

Le déploiement par les États-Unis d'avions et de navires non loin de la base syrienne de Shayrat pourrait signifier que les autorités américaines se préparent à commettre un nouvel acte de provocation, a fait savoir à Sputnik Alexandre Goussev, professeur et directeur de l'Institut de planification stratégique de Russie.
« Faites confiance, mais vérifiez ! Pourtant, à mon avis, il est nécessaire de bien suivre les informations relayées par CNN. Il y a maintenant une flotte conséquente de la marine américaine déployée dans la mer Méditerranée : le porte-avions USS George H.W.Bush, deux patrouilleurs, deux croiseurs, et leurs [missiles de croisière, ndlr] Tomahawk qui cibleraient la base aérienne de Shayrat », a indiqué l'interlocuteur de Sputnik.
Et de préciser que cette situation lui rappelle le 7 avril dernier, quand les États-Unis ont tiré 59 missiles contre la base aérienne de Shayrat, utilisée par l'aviation gouvernementale syrienne, en réponse à l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun du 4 avril attribuée au gouvernement syrien.
« Je pense que même pour les Américains, il est clair que Bachar el-Assad n'a pas utilisé d'armes chimiques. Bien évidemment, c'était une provocation. La même chose pourrait désormais se reproduire », a ajouté M.Gousev.
Il a souligné qu'actuellement, les Américains pourraient prendre des mesures sans précédent, à savoir frapper avec des missiles BGM-109 Tomahawk la base de Shayrat, ce qui « entrainerait une grave escalade du conflit en Syrie ».

Selon les informations diffusées par la chaîne américaine CNN, le gouvernement américain a déployé des navires et des avions près de la base syrienne de Shayrat et la surveillent 24 heures sur 24. Pourtant, selon le même média, il n'y a aucune activité suspecte sur la base.

Auparavant, le porte-parole de la présidence américaine Sean Spicer avait affirmé que le gouvernement syrien était en train de préparer une nouvelle attaque à l'arme chimique, tout en mettant le Président syrien Bachar el-Assad en garde contre le « prix élevé » que paierait son armée en cas d'attaque sur des civils.