Selon la Maison Blanche, le président des Etats-Unis a signé le texte, voté par une écrasante majorité des deux Chambres du Congrès américain, concernant de nouvelles sanctions contre Moscou, Téhéran et Pyongyang.
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© Jonathan ErnstDonald Trump
Le président américain Donald Trump a promulgué le 2 août les nouvelles sanctions économiques contre la Russie, adoptées par le Congrès pour punir Moscou pour sa prétendue ingérence dans l'élection présidentielle américaine. Le texte prévoit également des sanctions contre l'Iran et la Corée du Nord.


Néanmoins, Donald Trump a jugé que ces sanctions étaient «très imparfaites», car elles risquent à ses yeux de «rapprocher la Chine, la Russie et la Corée du Nord».

« En limitant la marge de manœuvre de l'exécutif, cette loi entrave la capacité des Etats-Unis à conclure de bons accords pour le peuple américain », a stipulé dans un communiqué le président américain, critiquant le Congrès. « Pour autant, malgré ces problèmes, je promulgue cette loi au nom de l'unité nationale. Elle représente la volonté du peuple américain de voir la Russie prendre des mesures pour améliorer les relations avec les Etats-Unis », a-t-il ajouté.

Ces sanctions, qui frappent notamment le secteur énergétique russe, ont été critiquées en particulier dans l'Union européenne, qui craint pour son approvisionnement en gaz et dénonce une action unilatérale.


Le volet du texte sur la Russie, destiné à sanctionner Moscou pour ses ingérences supposées dans la campagne présidentielle américaine de 2016, a suscité des résistances de la part du locataire de la Maison Blanche. Le texte prévoit en effet un mécanisme inédit qui déplaît au chef d'Etat américain : les parlementaires s'arrogent le droit, selon ce texte, de s'interposer si jamais le président américain décide de suspendre des sanctions existantes contre la Russie.

Donald Trump avait la possibilité de poser son veto au texte. Néanmoins, il aurait suffi dans ce cas au Congrès de revoter à une majorité des deux tiers pour surmonter le veto - et il est d'usage que les présidents s'épargnent cette humiliation.

En représailles à l'adoption de ces sanctions, la diplomatie russe a d'ors et déjà pris des mesures de rétorsions, dont la réduction de 755 diplomates de la représentation américaine en Russie.