La banque d'affaires américaine Goldman Sachs a annoncé vendredi le retour, pour la première fois depuis trois ans, des bonus en numéraire pour ses cinq plus grands dirigeants.

Dans l'invitation adressée à ses actionnaires en vue de son assemblée générale en mai, Goldman Sachs indique avoir directement versé à chacun des primes de 5,4 millions de dollars au titre des performances individuelles lors de l'exercice 2010, contre zéro pour les deux exercices précédents.

Elle s'ajoute à un salaire de 600.000 dollars, à des actions pour 7,65 millions de dollars, et à d'"autres rémunérations" (contribution à l'épargne retraite, paiement de l'assurance maladie et de l'assurance vie, etc.) entre 158.000 et 464.000 dollars.

Le dirigeant le mieux payé, le directeur général Lloyd Blankfein, a donc reçu au total plus de 14,1 millions de dollars. Par rapport à l'année précédente, son salaire a été multiplié par près de quatorze.

Les régulateurs bancaires américains ont édicté en juin des lignes directrices dans la politique de primes, leur demandant de ne pas encourager les risques excessifs.

Une règle plus contraignante est en préparation. Mercredi, les sept régulateurs du secteur financier que compte le pays ont lancé une enquête publique de 45 jours sur une proposition obligeant les banques à étaler sur trois ans ou plus au moins la moitié du versement des rémunérations variables des cadres dirigeants.