Brie-Comte-Robert
© LP/P.D.S.Brie, ce jeudi. La foudre a frappé la toiture de ce bâtiment de la rue des Myosotis, qui s’est envolée. Le parc situé à l’arrière du bâtiment était encore jonché des bris de toit. Son accès a été fermé, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’immeuble.
La ville de Brie va demander d'être reconnue en état de catastrophe naturelle après qu'un orage de grêle a provoqué d'importants dégâts, mercredi en fin de soirée.

Des éclairs. Un ciel blanc. Un terrible vent. Un rideau de pluie. Des masses d'eau qui se déplacent à l'horizontal. Des grêlons de la taille d'une grosse cerise. Ces descriptions de Briards témoignent de la violence de la tempête de grêle, qui s'est abattue sur Brie-Comte-Robert, mercredi soir. « Il y a eu comme une mini-tornade », résume Bernadette Lacoste, adjointe au maire en charge de la sécurité.

EN IMAGES. La tempête cause de sérieux dégâts à Brie-Comte-Robert

Brie-Comte-Robert

Brie-Comte-Robert
© LP/P.D.S.
L'orage, qui n'a fait aucune victime, s'est produit entre 22h30 et 23 heures. Il s'est essentiellement concentré sur ce secteur, selon le service départemental d'incendie et de secours (Sdis 77), qui a reçu 26 appels, pour six interventions essentiellement à Brie.

Des grêlons de la taille de cerises

« Je n'avais pas vu pareille tempête depuis 1999 », témoigne Monika, une habitante de la résidence des Myosotys, dont la toiture, frappée par la foudre, s'est envolée.

« De l'intérieur, cela faisait l'effet d'une tornade. Nos animaux étaient affolés, raconte Josselin, au dernier étage du même immeuble. J'ai entendu un gros tremblement et plus tard, on a vu un morceau de toiture qui pendait le long de notre fenêtre de chambre. »

« Mon mari et moi regardions le déluge à la fenêtre. La grêle tombait comme des amas de glace. C'était apocalyptique », décrit encore Sophie, rue Pierre-et-Marie Curie. Au point qu'un peuplier de sa propriété est tombé sur la rue.

Les entrepôts de Point P et ID Logistics sérieusement touchés

Les employés municipaux ont été mobilisés pour dégager la voie publique de nombreux branchages et sécuriser plusieurs sites. Sans compter les dégâts des eaux. Une classe a par exemple dû être fermée à l'école Gérard-Menot. « A un moment, il a tellement plu que des bouches d'égout se soulevaient », raconte Bernadette Lacoste, qui a elle-même dû éponger chez elle.

Les entrepôts de logistique ID Logistics et Point P ont, eux, combiné chute de toitures et dégâts des eaux, dans la zone d'activité. L'essentiel des stocks était heureusement surélevé.

« Une vingtaine de personnes de l'équipe de nuit travaillaient à ce moment-là. Elles ont aussitôt été évacuées et les pompiers sont rapidement arrivés », indique Matthieu Jourdan, le directeur général de Point P Ile-de-France.

L'activité de cette base logistique a été arrêtée. « Elle reprendra quand la sécurité des salariés sera garantie », soulignait Matthieu Jourdan, jeudi midi. L'entrepôt, qui compte 300 salariés, fournit en matériaux de construction les sites de l'enseigne sur un tiers de la France, en particulier l'Ile de France.

La ville a décidé de demander que soit reconnu l'état de catastrophe naturelle. Elle demande aux victimes de se faire connaître pour évaluer l'ampleur précise des dégâts*.

* Les victimes sont invitées à se déclarer par émail à mairie@briecomterobert.fr