En marge de son hommage au Corps expéditionnaire russe le 11 novembre, dans le cadre des commémorations du centenaire de l'Armistice à Paris, Vladimir Poutine a répondu en exclusivité aux questions de Xenia Fedorova, présidente de RT France.
poutine
© RT FranceLe président russe Vladimir Poutine le 11 novembre 2018 à Paris.

La proposition d'«armée européenne» de Macron ? Une évolution « positive », selon Poutine

Vladimir Poutine a commenté la proposition française de création d'une « armée européenne », qui pourrait être une alternative à l'OTAN. Il a notamment estimé que cette « évolution » était « positive » dans un monde « multipolaire ».
« D'une manière générale, l'Europe est une formation économique puissante, une alliance économique puissante, et il est tout à fait naturel que ces pays souhaitent être indépendants et souverains dans le domaine de la sécurité et de la défense », a-t-il affirmé.
Pas de rencontre officielle à Paris avec Donald Trump

Le chef d'Etat russe a expliqué de pas s'être encore entretenu avec son homologue américain Donald Trump, mais qu'il pourrait le faire de manière informelle au moment du déjeuner. Pour cause, il a rappelé que le président français Emmanuel Macron avait souhaité qu'aucun entretien bilatéral ne soit organisé en marge des commémorations du Centenaire.
« Nous nous sommes mis d'accord [avec Donald Trump] sur le fait que nous n'allions pas rompre l'emploi du temps des commémorations, à la demande du pays organisateur», a-t-il ainsi expliqué. «Nous aurons la possibilité d'échanger en marge du G20 [en Argentine le 30 novembre] ou plus tard », a poursuivi le président russe.
Le « principe essentiel de la démocratie» est «la liberté de circulation de l'information »

Concernant la situation de RT France, qui s'est vu refuser à plusieurs reprises des demandes d'accréditation à l'Elysée, le chef d'Etat russe a regretté « la constitution de listes d'autorisations d'accès », qui sépareraient les médias que le pouvoir français estime « bons » et ceux qui « seraient mauvais ».

Il a également estimé que cela n'avait « rien à voir avec la démocratie » et jugé cet état de fait « inacceptable ». Le locataire du Kremlin a en outre estimé que le « principe essentiel de la démocratie » était « la liberté de circulation de l'information ».