Petro Porochenko a confirmé par décret la proposition du Conseil de sécurité et de défense ukrainien d'introduire la loi martiale « pour 60 jours ». La mesure, lourde de conséquences, doit encore être approuvée par le Parlement de Kiev.
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© InconnuLa tension monte
Le président ukrainien Petro Porenchenko a promulgué ce 26 novembre la loi martiale en Ukraine, à la suite de l'arraisonnement de trois navires ukrainiens en eaux territoriales russes. Le décret, formulé par le Conseil de sécurité et de défense ukrainien, et qui propose d'introduire la loi martiale pour 60 jours, doit encore passer par le Parlement ukrainien ce même jour.

Trois navires ukrainiens sont entrés dans les eaux territoriales de la Russie près de la Crimée le 25 novembre au matin et ont ignoré les sommations russes de quitter les lieux, a fait savoir le FSB, le service fédéral de sécurité russe. La Russie a capturé les trois bâtiments de guerre. Kiev a dénoncé un «acte agressif», Moscou a affirmé de son côté avoir les preuves d'une « provocation ».

Des images diffusées par l'agence Ruptly montrent le moment où un des navires russes percute un bateau ukrainien après plusieurs sommations.


L'incident a suscité plusieurs prises de positions diplomatiques dans le monde. La France a ainsi appelé la Russie à restituer les navires et libérer les marins ukrainiens.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a de son côté convoqué une « réunion extraordinaire » avec l'Ukraine ce 26 novembre dans l'après-midi à Bruxelles. «A la demande du président [ukrainien] Porochenko, le secrétaire général a accepté de convoquer une réunion extraordinaire de la commission OTAN-Ukraine au niveau des ambassadeurs cet après-midi à Bruxelles pour examiner la situation actuelle», a fait savoir l'organisation dans un communiqué. Pour Moscou, l'interception des navires ukrainiens a été exécutée conformément au droit international.

« La partie russe a agi en stricte conformité avec la législation, à la fois le droit international et le droit intérieu r», a-t-il déclaré devant des journalistes, précisant qu'il s'agissait d'une « intrusion de navires de guerre étrangers dans les eaux territoriales de la Fédération de Russie ».