Après avoir pris connaissance du rapport de chercheurs de l'Université de Saint-Pétersbourg sur l'existence d'un risque de collision de l'astéroïde Apophis avec la Terre en 2068, Sputnik a contacté l'Académie des sciences de Russie pour connaître l'avis de l'un de ses chercheurs sur l'éventualité d'un tel scénario.
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L'astéroïde Apophis ne fait pas partie des corps célestes présents dans notre système solaire les plus dangereux pour la Terre et le risque qu'il entre en collision avec notre planète est minime, estime dans son commentaire à Sputnik Boris Choustov, de l'Institut d'astronomie auprès de l'Académie des sciences de Russie.

« L'éventualité d'une telle collision est de 3 sur un million. Il y a plus de corps célestes dont l'éventualité de collision [avec la Terre, ndlr] est plus élevée, mais nous ne considérons pas qu'ils représentent un danger. Ces informations ne sont que le résultat d'un exercice académique portant sur un calcul de données. Ce type de calculs mathématiques n'a aucune finalité pratique », a-t-il indiqué, ajoutant qu'il existait un tableau publié aussi bien par le site de la NASA que par le Jet Propulsion Laboratory (JPL, en Californie) où l'astéroïde en question ne figurait pas dans la partie supérieure.

Et d'ajouter que les astronomes ne repèrent qu'un corps céleste de plus de 100 mètres sur 10. Ils ne connaissent qu'un pour cent de ceux qui font une cinquante de mètres. Quant aux corps célestes comparables à celui qui est tombé en février 2013 dans la région russe de Tcheliabinsk (Oural), ils ne peuvent tout simplement pas être découverts lorsqu'ils se trouvent à une distance importante de notre planète.

Comme l'avaient fait savoir des chercheurs de l'Université de Saint-Pétersbourg dans un rapport, l'astéroïde Apophis s'est déjà approché à plusieurs reprises de notre planète. Si le prochain rapprochement est prévu en 2029 - alors le corps céleste passera près de notre planète à une distance près de dix fois inférieure à celle séparant la Terre de la Lune, c'est celle attendue en 2068 qui présente, d'après eux, le plus de dangers.

Avant sa possible chute en 2068, le corps céleste viendra frôler notre planète en 2044, en se rapprochant à 16 millions de kilomètres, en 2051 à 760.000 kilomètres et en 2060 à cinq millions de kilomètres.