Police
© LE PARISIEN/Olivier BOITETILLUSTRATION. La voiture de la policière était garée dans un champ, près de son domicile.
C'est le second suicide d'un fonctionnaire de police en moins d'un mois dans le département.

Nouveau suicide d'une policière des Yvelines. Durant la nuit de samedi à dimanche, une fonctionnaire de la brigade de nuit de Conflans-Sainte-Honorine s'est donné la mort avec son arme de service en Eure-et-Loir.

Vers 22h40, les policiers des Yvelines s'inquiètent car leur collègue n'est pas venue travailler. Ils mènent des recherches pour tenter de la localiser. Ils sont parvenus à géolocaliser son téléphone portable dans le secteur de Guainville près de son domicile. Les policiers de la brigade anticriminalité de Conflans ont retrouvé la voiture de la policière garée dans un champ, situé dans le hameau « Le Vieux Château ». Et malheureusement le cadavre de leur collègue se trouvait à l'intérieur.

Les gendarmes de la brigade d'Anet sont chargés de l'enquête. Selon le procureur de la République de Chartres, Rémi Coutin, cité par l'AFP, la policière a laissé une lettre expliquant son geste.

Cette mère de deux enfants âgée de 37 ans connaissait des problèmes de couple. Par ailleurs, elle avait été sanctionnée par sa hiérarchie en 2017 pour avoir travaillé au noir sans déclaration de cumul d'activité.

Quatrième suicide dans les Yvelines depuis un an

Depuis environ un an, c'est le quatrième suicide de policiers dans le département. « C'est un mauvais chiffre car il est supérieur à la moyenne », précise une source interne. Avec ce dernier drame, le nombre de policiers qui se sont donné la mort en France s'élève à 22.

« C'est toujours très compliqué de déterminer les raisons de ces passages à l'acte qui sont multifactoriels, précise un fonctionnaire. Il y a toujours une problématique avec le conjoint ou une maladie. Il ne faut pas négliger le fait que les policiers gardent leurs armes avec eux depuis l'attentat de Magnanville, ce qui est une bonne chose mais facilite aussi les suicides ».

Le 15 mars à Nézel, un autre fonctionnaire - un syndicaliste connu pour son verbe haut - avait mis fin à ses jours de la même manière. Révolté contre l'institution depuis toujours, il était surtout en proie à de grosses difficultés avec sa vie personnelle.