Des agents de la BAC ont mis à terre, puis frappé avec des matraques et donné des coups de pied à deux journalistes présumés d'un média étranger portant des casques de presse alors qu'ils couvraient l'acte 22 des Gilets jaunes à Toulouse, samedi 13 avril. Un manifestant a filmé la scène et l'a partagée sur les réseaux sociaux.
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© AFP 2019 LOIC VENANCE
La scène a eu lieu samedi 13 avril au cours de l'acte 22 des Gilets jaunes à Toulouse. Une vidéo filmée par l'utilisateur de Facebook Lelly Gijabet LIVE montre les violences des forces de l'ordre envers deux individus identifiés comme journalistes.

Ainsi, on voit dans la séquence des manifestants en train de tenir une banderole pour se protéger contre les agents de la brigade anti-criminalité (BAC) qui avançaient vers eux.

Quelques secondes plus tard, on aperçoit un journaliste portant un casque avec l'inscription « presse » (en veste beige et avec un sac à dos) courir avec une caméra vers sa collègue ( avec une capuche claire ) mise à terre à côté d'un agent de la BAC.

Le premier journaliste fait alors un signe de la main à l'agent de la BAC pour demander de relâcher sa collègue ( à la fin de la vidéo, on apprend qu'il s'agit d'une femme ).

L'agent de la BAC prend ensuite les affaires de la journaliste qui essaie de les récupérer.

Soudainement, deux agents de la BAC la poussent, elle tombe au sol et subit des coups de matraque et de pied des forces de l'ordre qui ont en outre retiré et jeté son casque.

Son collègue tente de nouveau de lui venir en aide mais il se retrouve aussi dos au sol et frappé par la BAC.

À cet instant, une voix féminine répète derrière la caméra:

« C'est la presse. Ils sont en train de frapper la presse. S'il vous plaît... »

Contacté par Sputnik, l'auteur de la vidéo a confirmé que la séquence a été filmée durant la manifestation des Gilets jaunes à Toulouse, le 13 avril, en ajoutant que les journalistes agressés travaillaient pour un média étranger.

Le 22e acte de la mobilisation des Gilets jaunes a été la première manifestation depuis la nouvelle loi anticasseurs promulguée par Emmanuel Macron et publiée au Journal officiel le 11 avril. Selon le texte, la dissimulation volontaire du visage est considérée comme un délit et est punie d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende.