Quelques blessés légers et dégâts mineurs ont été déplorés dans la nuit de mardi à mercredi dans la partie nord-ouest du Japon après un violent séisme à l'origine d'un petit tsunami.
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© chile alerta
Selon les médias, entre 10 et 15 personnes ont souffert de quelques blessures parce qu'elles sont tombées ou ont été touchées par des chutes d'objets, mais leur vie n'est pas en danger.

Des toits ont été abîmés, des petites coulées de boue constatées ici et là mais les dommages matériels apparaissent très faibles au regard de la force des secousses. La magnitude de ce tremblement de terre survenu mardi à 22H22 locales (13H22 GMT) était de 6,4 selon les mesures de l'institut de géophysique américain USGS. L'Agence nationale de météo japonaise l'a évaluée selon une méthode différente à 6,7, après une première estimation à 6,8.

Un tsunami d'un mètre était attendu sur une partie de la côte nord-ouest de l'île de Honshu (la principale de l'archipel), le long des préfectures de Yamagata, Niigata et Ishikawa. Finalement, un petit raz-de-marée a été observé en au moins cinq points un peu plus tard, et l'avis a été rapidement levé. Les autorités recommandaient néanmoins de rester loin des côtes par précaution. Quelque 600 personnes ont trouvé refuge dans des bâtiments publics de la localité de Murakami (préfecture de Niigata), la plus touchée.


Difficile de se maintenir debout

"Des secousses vraiment fortes ont été ressenties", a rapporté un commentateur de la chaîne publique NHK, qui a immédiatement interrompu ses programmes pour diffuser les informations relatives à ce séisme ressenti dans une très large partie de Honshu, y compris à Tokyo.

L'intensité des trépidations a été relevée à 6+ sur l'échelle japonaise de ressenti dans plusieurs localités, un niveau auquel il est jugé difficile de se maintenir debout. Des chutes de meubles ou objets sont alors redoutées. Les centres d'appel des services d'urgence ont momentanément été saturés, et des trains, dont le très rapide Shinkansen, ont été temporairement stoppés, mais les médias faisaient état tôt mercredi matin d'un retour à la normale.

Les compagnies d'électricité n'ont pas signalé d'anomalies dans les installations nucléaires situées dans le périmètre affecté, centrales qui sont en grande partie à l'arrêt pour mise aux normes. Environ 9.000 clients ont été privés de courant juste après le séisme, mais il a été rétabli dès mercredi matin.

Le tremblement de terre s'est produit en pleine nuit dans une zone en grande partie rurale, ce qui a initialement rendu difficile une évaluation rapide des dégâts.

De "nouvelles fortes secousses" possibles

Le gouvernement a monté une cellule spéciale pour suivre la situation, a précisé le porte-parole de l'exécutif, Yoshihide Suga, lors d'un point de presse. "Il est fort possible que se produisent de nouvelles fortes secousses, soyez vigilants", a prévenu un expert de l'agence de météo. Il arrive que les séismes secondaires soient plus puissants que le premier.

Le Japon est situé à la jonction de quatre plaques tectoniques et subit chaque année environ 20% des plus violents séismes recensés sur la planète. Tous les Japonais gardent en mémoire le tsunami du 11 mars 2011 qui, après un tremblement de terre de magnitude 9 au large, avait tué 18.500 personnes et provoqué l'accident nucléaire de Fukushima.

La région de Niigata (nord-ouest) a quant à elle été affectée par des séismes meurtriers en 2004 et 2007, qui ont entraîné l'arrêt de la centrale Kashiwazaki-Kariwa, la plus importante du pays avec 7 réacteurs.