Depuis le 9 mai et la mise en place d'une nouvelle grille tarifaire, les billets électroniques sont obligatoires à l'exception de quelques offres très spécifiques. Ils représentent désormais 91 % des ventes. La SNCF met en avant le confort et la simplicité pour les clients, à ceci près que les billets, désormais nominatifs, ne peuvent plus être échangés ou vendus entre passagers.

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Les billets de TGV traditionnels, ceux que la SNCF imprimait sur un support cartonné (au format IATA dans le jargon des transports), seront bientôt la réminiscence d'une époque révolue, au même titre que le minitel ou la cassette audio. La compagnie, qui s'efforce depuis des années de généraliser les billets dématérialisés (e-billets), a décidé de hâter le mouvement.

Depuis le 9 mai et la mise en place d'une nouvelle gamme de cartes de réduction , l'e-billet est délivré de manière systématique sur la plus grande partie des tarifs proposés. Au point que le format électronique a représenté le mois dernier 91 % des billets délivrés, dix points de plus qu'il y a deux ans.

La délivrance de billets cartonnés représente désormais l'exception. Elle n'est possible qu'avec les anciennes cartes de réduction (qui arriveront toutes à expiration d'ici à quelques mois), les cartes militaires et handicapés, les billets de groupe, ceux destinés aux animaux, et ceux qui combinent le train et l'avion (TGV Air).

Réduction des coûts

En faisant de l'e-billet la règle, la SNCF poursuit ses efforts pour réduire ses coûts de distribution. Les achats et les échanges se font beaucoup plus facilement par Internet. Cela doit faciliter la réduction du nombre de guichets dans les gares, mouvement qui s'est accéléré ces derniers mois. Par ailleurs, « l'impression des billets IATA représente un coût significatif », indique la compagnie sans toutefois donner de chiffres précis.

Mais l'e-billet est également un instrument de lutte contre la fraude, car il comporte nécessairement le nom et la date de naissance du voyageur, lequel doit pouvoir justifier de son identité en cas de contrôle à bord. Conséquence : les échanges et reventes entre voyageurs deviennent illicites, et ceux qui le font quand même (certains sites sont spécialisés dans ce créneau) prennent le risque d'une amende.

Disponible en gare

La SNCF, de son côté, met l'accent sur le confort et la simplicité pour le passager. Ce dernier n'a plus besoin de composter avant de monter à bord, et n'a plus de risque de le perdre (le système informatique de la compagnie en retrouve aisément la trace). Le billet se stocke facilement sur un smartphone mais les clients peuvent également l'imprimer, complète la direction.

La Fnaut, la principale fédération d'usagers des transports, ne conteste pas cette évolution sur le fond. « Mais il est important que les e-billets soient accessibles par tous les canaux de distribution possibles, et ne soient pas réservés aux clients qui disposent d'un smartphone dernier cri », explique son président, Bruno Gazeau. La SNCF assure que c'est le cas, l'e-billet étant disponible en gare, avec les bornes libre-service ou via les agences de voyages.