Alors que la zone clé de la mémoire dans le cerveau a tendance à rétrécir après un certain âge, il serait possible de la faire « grossir » et de maintenir ses capacités de mémoire. Des neurologues de l'Université de Pittsburgh ont réuni 120 volontaires âgés de 55 à 80 ans et les ont séparés en deux groupes : les uns devaient faire une promenade de dix minutes à pied, trois fois par semaine, et augmenter la durée de cinq minutes chaque semaine jusqu'à atteindre 40 minutes.

À titre de comparaison, les autres devaient se prêter, trois fois par semaine, à des séances d'étirements. Il est apparu que les personnes marchant 40 minutes trois fois par semaine (contrairement à l'autre groupe) avaient un hippocampe plus gros, un an après. L'hippocampe est une aire essentielle de la mémoire. Normalement, son volume diminue de 1,4 pour cent par an : or c'est une augmentation de 2 pour cent qui a été obtenue. La clé consiste à pratiquer marche, natation ou vélo. Les neurologues ont montré que ce type d'exercice améliore l'irrigation sanguine de cette zone cruciale pour la mémoire, et favorise la libération d'un facteur neuronal, le bdnf. Cette molécule favorise la production de nouveaux neurones par l'hippocampe, ce qui prémunit contre le déclin de la mémoire. D'ailleurs, tout en améliorant leurs performances dans des tests de mémoire, ils ont aussi augmenté leur capacité respiratoire. Tout est lié : taille de l'hippocampe, mémoire et capacités respiratoires. Un esprit sain dans un corps sain : l'adage des Anciens est plus que jamais d'actualité.