OF THE
TIMES
Augmentation de la dépendance à la cyberpornographie chez les femmes
Radio-Canada.ca, 14 avril 2011
par Philippe Santerre
Une nouvelle étude britannique soutient que 17 % des femmes seraient victimes de dépendance à la cyberpornographie. Basés sur une étude réalisée en 2006 par la firme Internet Filter Review, les chiffres qui se dégagent de cette étude sont surprenants, voire exagérés. Il n'en reste pas moins qu'il semble exister une véritable modification du rapport à la pornographie, particulièrement chez les jeunes femmes qui ont grandi avec Internet.
Dans l'article, la journaliste Tanith Carey discute avec une jeune diplômée universitaire de 21 ans qui a commencé sa consommation de matériel pornographique à l'adolescence, par curiosité, en compagnie de son partenaire du moment. À la sortie de l'Université, devant une période économique difficile, un marché de l'emploi moribond et un problème de chômage, l'ennui et l'anxiété l'ont poussée à trouver un certain réconfort dans la consommation de pornographie.
L'occasion fait le larron : l'accessibilité, une plus grande acceptabilité sociale, la gratuité et l'anonymat en font une drogue facile à consommer, jusqu'au jour où la consommation se transforme en dépendance.
Comme le mentionne l'un des psychologues interviewés, il ne faut pas négliger la force d'une dépendance liée à la sexualité. L'orgasme provoque la production des hormones du bonheur, la dopamine-oxytocin, dont l'effet sur le corps et l'esprit peut être apparenté à la puissance chimique d'une dose d'héroïne. L'ordinateur, omniprésent, devient sexué.
En ce qui concerne la pornographie, les femmes, selon les propos des experts, vivent un paradoxe plus grand que les hommes qui peut provoquer une perte de l'estime de soi. D'une part, elles en retirent un certain plaisir. L'intérêt pour la sexualité est un comportement normal. De l'autre, intellectuellement, elles sont aux prises avec la contradiction qui existe entre cette femme-objet condamnée par la société et leurs propres désirs.
La dépendance à la pornographie était considérée comme un problème essentiellement masculin - les femmes venaient consulter pour leur partenaire masculin. Depuis deux ans les cliniques spécialisées reçoivent des dizaines de femmes, surtout des jeunes, qui font face à l'anxiété, à la dépression et à des problèmes d'estime de soi dus à la consommation de pornographie en ligne. La demande de thérapie chez les jeunes femmes aurait explosé.
MAIS QUI SONT LES RESPONSABLES SINON L'ETAT ???